Introduction : l'échographie a pris une importance croissante en médecine, notamment en médecine générale. Pourtant se former reste difficile et tardif dans le cursus des étudiants. Ce travail propose l’analyse de la perception des étudiants de deuxième cycle des études médicales en France concernant son usage en médecine générale et son intégration dans leur formation.
Sujets et Méthodes : l'étude s'appuie sur une approche qualitative par entretiens semi-dirigés, ciblant des étudiants de quatrième à sixième année ayant assisté à l'échographie POCUS lors de leurs stages en médecine générale. Le recrutement a eu lieu dans 33 UFR Santé à travers la France métropolitaine. Les données recueillies ont été analysées par théorisation ancrée, à l'aide d'un codage manuel et d'une analyse thématique inductive.
Résultats : les étudiants considèrent l'échographie en médecine générale comme un outil potentiellement révolutionnaire et polyvalent, crucial pour améliorer la qualité des soins et renforcer la relation médecin-patient. Elle est perçue comme bénéfique non seulement en imagerie médicale mais aussi en médecine d'urgence, anesthésie, et médecine générale. Cependant, des défis freinent son adoption généralisée, notamment le coût des équipements, les contraintes de temps en consultation, et les lacunes dans la formation des praticiens. Les étudiants insistent sur l'importance d'une meilleure intégration de cette technologie dans leur cursus dès le deuxième cycle.
Conclusion : l'échographie est vue comme un outil indispensable pour la formation des futurs médecins. Pour maximiser ses avantages, il est crucial d'améliorer la formation, d'accroître l'accès aux équipements et d'adapter les pratiques cliniques aux avancées technologiques actuelles. Cela permettrait non seulement d'améliorer le diagnostic et le suivi des patients, mais aussi d'optimiser l'efficience du système de santé.
Introduction : ultrasound has become increasingly important in medicine, particularly in general practice. However, training remains challenging and occurs late in the students' curriculum. This work proposes an analysis of the perception of second-cycle medical students in France regarding its use in general practice and its integration into their training.
Subjects and Methods : the study is based on a qualitative approach through semi-structured interviews, targeting fourth- to sixth-year medical students who observed POCUS (Point-of-Care Ultrasound) during their internships in general medicine. Recruitment took place in 33 medical faculties across metropolitan France. The collected data were analyzed using grounded theory, with manual coding and inductive thematic analysis.
Results : students consider ultrasound in general medicine to be a potentially revolutionary and versatile tool, crucial for improving the quality of care and strengthening the doctor-patient relationship. It is perceived as beneficial not only in medical imaging but also in emergency medicine, anesthesia, and general practice. However, several challenges hinder its widespread adoption, including the cost of equipment, time constraints during consultations, and gaps in practitioner training. Students emphasize the importance of better integrating this technology into their curriculum starting from the second cycle.
Conclusion : ultrasound is seen as an essential tool for the training of future physicians. To maximize its benefits, it is crucial to improve training, increase access to equipment, and adapt clinical practices to current technological advancements. This would not only enhance patient diagnosis and follow-up but also optimize the efficiency of the healthcare system.