De la réactualisation des enjeux pré-oedipiens à l'adolescence à la mise en place de défenses perverses pour lutter contre l'effondrement psychotique

Cette réflexion résulte de ma rencontre avec Martin sur un temps d'hôpital de jour durant plusieurs mois. Celui-ci m'a rapidement interpellé de par son rapport particulier aux autres, mais aussi de par la certaine étrangeté qu'il véhiculait corporellement mais aussi langagièrement. Il était d'ailleurs déscolarisé depuis un an puisqu'il avait été exclu de différents collèges à la suite de gestes déplacés envers des jeunes filles. Martin m'a très rapidement investi sur ce temps, ce qui est devenu rapidement assez intrusif pour moi. Je suis donc partie de mon vécu contre-transférentiel d'intrusion pour élaborer autour de la problématique de Martin. Cela m'a amené à postuler qu'avec l'émergence du pubertaire, Martin était de nouveau confronté à l'angoisse de castration et de fait, était amené à trouver de nouveaux aménagements afin de traverser cette seconde crise oedipienne. Pour cela, il aurait eu recours à des défenses perverses afin de maintenir le déni de la différence des sexes et des générations. Finalement, à l'issue de ce travail, j'ai été amenée à supposer que Martin faisait perdurer l'image de la femme phallique et qu'il avait recours au virtuel comme objet fétiche afin de demeurer dans une complétude avec l'objet primaire que constituerait la mère.

Master Psychologie

000003721