Ce mémoire présente ma rencontre avec JP, un patient de 49 ans usager du service d’accompagnement à la vie social suite à une notification le reconnaissant personne en situation de handicap psychique. J’ai rencontré JP chaque lundi dans deux espaces dissociés : le club et les entretiens en individuel, durant sept mois. Ensemble, JP et moi, avons travaillé la narration de son histoire passée afin de tisser du lien avec sa situation actuelle. En a découlé une absence de reconnaissance par son environnement en tant que sujet, de nombreux questionnements sont nés concernant son individuation/séparation, le positionnement de son désir dans le langage ainsi que sa relation à l’autre. Le discours factuel et événementiel de JP ne mettant pas en avant de désir, au sens de désir-projet, me semble être la conséquence de la non reconnaissance par son environnement. Cette non expression donne lieu à des propositions de la part des professionnelles de l’équipe, je me demande alors comment il est possible d’accompagner un patient n’exprimant pas son désir sans s’y substituer. Enfin, je fais l’hypothèse d’un syndrome d’auto-exclusion chez ce patient.
This master thesis presents my meeting with JP, a 49 years old patient user of the social life support unit as a result of his recognition as psychological disabled person. I have met JP every Monday in two different places : at the therapeutic club and during individual interviews over a 7 month period. Together, we have been working on the storytelling of his past life in order to establish links with his current situation. This has resulted in a lack of recognition from his environment as a subject. Numerous questions emerged concerning his separation-individuation, his desire position in language as well as his relationships to others. The fact that desire, in the sense of project-desire, hasn’t been put forward in JP’s factual and events speech, appears to me to be the outcome of the non-recognition from his environment. This non-expression gives rise to suggestions from the professional team, therefore I ask myself how it is possible to support a patient not expressing his desire without substituting it. Finally, I make the assumption that this patient is affected by an auto-exclusion syndrome.