Conseils nutritionnels par le médecin généraliste : attentes des patients

TitreConseils nutritionnels par le médecin généraliste : attentes des patients
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursLabbé Lucie
DirecteursCailliez Eric
Année2016
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20107124/2016MCEM5274/fichier/5274F.pdf
Mots-clésconseils, étude quantitative, médecin généraliste, nutrition, patients, rôle du médecin
Résumé

Introduction : la majorité des médecins généralistes considèrent que faire de l'éducation nutritionnelle fait partie de leurs rôles. Cependant, en l'absence de demande des patients, la peur de paraître moralisateur ou trop intrusif est un frein fréquent à aborder l'alimentation en consultation.

Méthode : cette étude quantitative transversale cherchait à identifier les attentes des patients en termes de conseil nutritionnel ainsi que leurs modalités en médecine générale.

Résultats : sur 800 questionnaires distribués dans des cabinets urbains et ruraux de la Mayenne, 500 récupérés, 485 étaient exploitables. Plus de 90% des répondants souhaitaient être pesés par leur médecin et recevoir des conseils alimentaires. Ils préféraient majoritairement des conseils oraux. Ils devenaient encore plus demandeurs de conseils s'ils avançaient en âge ou avaient un problème de santé en lien avec la nutrition. Les femmes, mieux informées sauf sur les apports en féculents, étaient moins en attente de conseils. Seuls 10% des répondants avaient peur d'être jugés par leur médecin en parlant de leur alimentation, surtout quand ils se percevaient trop gros. Le médecin généraliste n'était la principale source d'information nutritionnelle que pour 20% des patients, mais cela augmentait fortement en cas de maladie. Les répondants allaient chercher de l'information d’abord sur internet puis dans la presse écrite et à la télévision. Dans cette étude la majorité des patients se disaient prêts à venir à une consultation dédiée à la nutrition.

Conclusion : il apparaît donc important que les médecins généralistes abordent la question de la nutrition lors des consultations, en prévention primaire et secondaire, sans avoir peur de la réaction de leurs patients, en leur proposant éventuellement une consultation uniquement consacrée aux conseils alimentaires afin de pallier au manque de temps souvent mis en avant par les médecins.

Résumé en anglais

Introduction : the majority of general practitioners consider that nutritional education is part of their roles. However, the fear to seem moralistic or too intrusive is a frequent brake to bring up the topic of food in consultation without patient's request.

Material and methods : this transversal quantitative study sought to identify the patient's expectations about nutritional advices and their modalities in general practice.

Results : on 800 questionnaires distributed in urban and rural doctors' offices in Mayenne, only 500 have been recovered and 485 exploitable. Over 90% of respondents wished to be weighed by their doctor and receive dietary advices. Most of them would prefer oral advices. If the patient is in advanced age or has a health problem related to nutrition, more he becomes in search of advices. Women, who are more informed except about starchy foods' intakes, are less in waiting of advices. Only 10% of respondents were afraid to be judged by their doctor if they talk about their food, mainly when they see themselves too fat. For only 20% of patients, the general practitioner is the main nutritional information's source, but in case of disease this percentage strongly increased. The respondents looked for information in first step on internet, then in the writing press and on tv. In this study the majority of patients are saying to be ready to come to a consultation dedicated to nutrition.

Conclusion : so it appears important that general practitioners approach the nutrition's subject during consultation for first and secondary preventions without the fear of patient's reaction. They could eventually propose a consultation exclusively dedicated to food's advices to overcome the lack of time, often advanced by doctors.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages63
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2016-05-03
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2016ANGE049M