Régulation émotionnelle et fonctions exécutives après lésions cérébrales

TitreRégulation émotionnelle et fonctions exécutives après lésions cérébrales
TypeMémoire de Master
AuteursBayonne Addo Cherryl
DirecteursAllain Philippe
Année2024
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/21009866/2024HMPPP18897/fichier/18897F.pdf
Mots-clésAccident vasculaire cérébrale, fonctions exécutives, Régulation émotionnelle, stratégies cognitives, traumatisme crânien
Date de soutenance2024-09-23
Résumé

Background : Plusieurs études et cas cliniques ont révélé des changements émotionnels après lésions cérébrales, certains étant parvenu à associer des déficits exécutifs à des dimensions distinctes du traitement émotionnel. Seulement, les données qui nous permettent de mieux comprendre ces interactions sont encore limitées, et nous constatons des imprécisions sur la réelle dynamique des liens qui existent entre fonctions exécutives et régulation émotionnelle dans un cerveau lésé. Objectif : L’objectif de cette étude était de faire ressortir des profils exécutifs, en parallèle avec les déficits émotionnels observés, auprès de personnes ayant subi des lésions cérébrales acquises. Méthodes : 16 participants ont été recrutés pour la réalisation de cette étude, à raison de 6 sujets avec lésions cérébrales acquises (traumatisme crânien et AVC) et 10 sujets sans antécédent neurologique ni psychiatrique. Notre méthode consistait en l’utilisation de questionnaires de régulation émotionnelle, en l’occurrence le DERS (difficulties in emotional regulation scale) et le ERQ (emotional regulation questionnaire), ainsi que le BDI 13 pour contrôler les états dépressifs. Nous avons également évalué l’inhibition, la mémoire de travail et la flexibilité. Resultats : Parmi les hypothèses que nous avions évoquées concernant les différences de performance entre sujets sains et sujets avec lésions cérébrales, seules la mémoire de travail et la dimension de l’acceptation de l’émotion ont révélé des différences intergroupes significatives. De plus, nous avons retrouvé une corrélation négative hautement significative entre les difficultés de régulation émotionnelle et la réévaluation cognitive, et une corrélation positive hautement significative entre états dépressifs et difficultés de régulation émotionnelle. Discussion : Bien qu’une partie de ces résultats mette en évidence des différences entre sujets sains et sujets avec lésions cérébrales, nos hypothèses n’ont pas toutes été validées. Nous relevons des limites à notre étude, notamment la non-inclusion de variables essentielles telles que l’attention et l’anxiété, mais aussi la diversité du caractère lésionnel du groupe expérimental. Nous discutons également des paramètres à prendre en considération pour de futures investigations similaires.

Résumé en anglais

Background : Several studies and clinical cases have revealed emotional changes after brain injury, with some managing to associate executive deficits with distinct dimensions of emotional processing. However, the data that allow us to better understand these interactions are still limited, and we note imprecisions on the real dynamics of the links that exist between executive functions and emotional regulation in an injured brain. Objective : The objective of this study was to highlight executive functioning profiles, in parallel with the emotional deficits observed in people who have suffered acquired brain injury. Methods : 16 participants were recruited for this study, including 6 subjects with acquired brain injuries (traumatic brin injury and stroke) and 10 subjects without a neurological or psychiatric history. Our method consisted of the use of emotional regulation questionnaires, in this case the DERS (difficulties in emotional regulation scale) and the ERQ (emotional regulation questionnaire), as well as the BDI-13 to control depressive states. We also assessed inhibition, working memory and flexibility. Results : Among the hypotheses that we had raised concerning the differences in performance between healthy subjects and subjects with brain lesions, only working memory and the dimension of acceptance of emotion revealed significant intergroup differences. In addition, we found a highly significant negative correlation between emotional regulation difficulties and cognitive reappraisal, and a highly significant positive correlation between depressive states and emotional regulation difficulties. Discussion : Although some of these results highlight differences between healthy subjects and subjects with brain lesions, our hypotheses have not all been validated. We discuss the limitations to our study, such as the non-inclusion of key variables such as attention and anxiety, but also the diversity of the lesional nature of the experimental group. We also discuss parameters to consider for future similar investigations.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages61
Diplôme

Master Psychologie Clinique, psychopatho, psycho de la santé

EditeurUniversité d'Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR de Lettres, Langues et Sciences Humaines