Aide cognitive pour préparation de salle d’anesthésie en situation d’urgence : une étude prospective en simulation.
Titre | Aide cognitive pour préparation de salle d’anesthésie en situation d’urgence : une étude prospective en simulation. |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Collard Anna |
Directeurs | Rineau Emmanuel |
Année | 2021 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/16010547/2021MCEM14258/fichier/14258F.pdf |
Mots-clés | Aide cognitive, Anesthésie, Pédagogie médicale, Sécurité du patient, Simulation, urgence |
Résumé | Introduction : la préparation d’une salle d’anesthésie ("check-list anesthésique"), réalisée de manière pluriquotidienne, constitue un élément essentiel de sécurité au bloc opératoire. Réalisée en urgence et/ou dans un environnement inhabituel, des erreurs/oublis peuvent survenir et être délétères pour les patients. Le but était ici d'évaluer en simulation l’intérêt d’une aide cognitive pour la préparation d'une salle opératoire en urgence. Matériel et méthode : étude prospective, en deux phases, dans un centre de simulation universitaire, auprès d'internes d'anesthésie-réanimation ayant validé au moins un semestre en secteur d’anesthésie. Le scénario consistait à préparer en 5 minutes une salle d’anesthésie pour une évacuation d’hématome sous-dural aigu. Le chronomètre était prolongé sans limite de temps pour permettre à l’étudiant de compléter son ouverture de salle. Lors de la 2ème phase, les participants étaient randomisés en deux groupes : avec ou sans l’aide cognitive. Le critère de jugement principal était le nombre d’items « essentiels » (parmi les 40 items présents sur l’aide cognitive) validés dans les 5 premières minutes et sur le temps total. Résultats et Discussion : 32 internes ont été inclus (16 dans chaque groupe). La différence entre le nombre d’items validés dans les 5 premières minutes et sur le temps total lors de la 2ème phase n’était pas statistiquement significative entre les deux groupes (21 [15-22] groupe aide vs. 16 [13-23] groupe contrôle respectivement, p 0.48). Cependant, les internes des 2 groupes validaient significativement plus d’items lors de la 2ème phase, et la durée moyenne d’ouverture de salle diminuait de manière significative (16.5 [12-22] en phase 1 vs. 12 [10-14] min en phase 2, p<0.001). Conclusion : dans notre étude en simulation, l'utilisation d'une aide cognitive n'a pas permis aux internes d’anesthésie de valider significativement plus d'éléments de sécurité pour une préparation urgente de salle. Néanmoins, une seule séance de simulation a permis d’augmenter significativement le nombre d’items essentiels vérifiés et de diminuer la durée nécessaire pour la préparation de salle. |
Résumé en anglais | Introduction : the anaesthetic safety checklist, including the preparation of the anaesthesia material, has sometimes to be performed urgently, in a non-prepared room or in an unknown or unusual environment. In these situations, errors or omissions can occur, and be deleterious for the patient. The aim of this study was to evaluate in simulation the interest of a cognitive aid to effectively prepare an anaesthetic room in emergency. Subjects and Methods : this prospective, randomized, controlled study was performed in a simulation center and included French residents from 1st to 5th year of anaesthesia residency. The scenario consisted in an emergency situation, where the resident had to prepare the anaesthetic room with a 5-minute limit time, that was followed by an indefinite time to complete the preparation. In the second phase, they were all involved in the same scenario, randomised in two groups: with or without a cognitive aid. The primary outcome was the number of essential items (over 40) checked within the first five minutes and without time limit. Results : 32 residents were included, 16 in each group. In both phases, there was no significant difference in the number of essential items validated by the residents between the two groups, either within the first 5 minutes or without time limit. However, both groups validated significantly more essential items in phase 2, either in the first 5 minutes (13 [9-15] vs 19 [14-23] for overall residents in phase 1 and 2 respectively, p<0.001) or without time limit. Anaesthetic room preparation durations were reduced between the 2 phases (16.5 [12-22] min vs 12 [10-14] min, for overall residents in phase 1 and 2 respectively, p<0.001), without significant difference between the 2 groups. Many important security items were missing in the first phase. Conclusion : In a simulation setting, the use of a cognitive aid did not allow anaesthesia residents to validate significantly more safety items for an urgent anaesthetic room preparation. Nevertheless, a single simulation session improved the number of validated safety items and reduced the preparation duration, with or without the presence of a cognitive aid. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 43 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2021-06-04 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2021ANGE152M |
personnalisé7 | Anesthésie-Réanimation |