Dans ce mémoire, il est présenté une réflexion sur la prise en charge de plusieurs patients en situation de soins sous contrainte. Je me suis intéressée aux conditions de ces rencontres et à la manière dont les dispositifs de soin pouvaient étayer les processus de subjectivation de ces patients ayant recours à l'agir. L'obligation de se soigner situe l'individu à une place particulière, dans l'entre-deux de la justice et du soin. Il est à la fois patient et condamné, ce qui crée souvent une confusion entre la peine et la prise en charge médico-psychologique. Ce « métacadre » santé-justice représente cependant une contenance indispensable pour ces sujets en mal de limite. A travers des apports théoriques d'orientation psychanalytiques et plusieurs illustrations cliniques, il sera question d'élaborer autour de la problématique suivante : comment le cadre et les dispositifs de soin peuvent étayer les processus de subjectivation des auteurs de violence ?
In this dissertation, a reflection is presented on the care of several patients in a situation of forced care. I was interested in the conditions of these meetings and in the way in which the care devices could support the processes of subjectivation of these patients having recourse to action. The duty to heal oneself places the individual in a special place, in the middle between justice and care. He is both patient and convicted, which often creates confusion between the sentence and the medico-psychological care. This health-justice “meta-framework” nevertheless represents an essential capacity for these subjects in search of limits. Through theoretical contributions of psychoanalytic orientation and several clinical illustrations, it will be an elaboration around the following problem : how the framework and the devices of care can support the processes of subjectivation of the perpetrators of violence ?