Le déni de grossesse, qui correspond à une découverte de la grossesse au-delà du premier trimestre, est un phénomène complexe incluant de nombreux mécanismes. Longtemps considéré comme une pathologie psychiatrique, de nombreux auteurs se sont penchés sur les mécanismes psychopathologiques. Cependant, peu d’études abordent le coté somatique du déni de grossesse, et ces dernières, portant sur peu de dossiers, sont souvent contradictoires.
Objectifs : l’objectif de ce mémoire était donc d’évaluer les morbidités maternelles, obstétricales, fœtales et néonatales du déni de grossesse.
Matériel et Méthodes : nous avons inclus 257 patientes qui avaient présenté un déni de grossesse après 15 SA entre 2012 et 2019. Nous avons étudié les caractéristiques maternelles, obstétricales, fœtales et néonatales en cas de déni de grossesse.
Conclusion : dans notre cohorte, les patientes ayant présenté un déni de grossesse après 15 SA évoluaient dans un milieu précaire, environ un tiers étaient seules et sans emploi ; et ne présentaient pas de pathologie psychiatrique. Les grossesses et les accouchements s’étaient déroulés de manière comparable à la population générale. Les nouveau-nés ont cependant des mensurations légèrement inférieures. Il semble indispensable de proposer un accompagnement psychologique à la patiente, et montrer une vigilance accrue sur l’établissement du lien mère-enfant.
Pregnancy denial, which corresponds to the discovery of a pregnancy beyond the first trimester, is a complex phenomenon involving many mechanisms. Long considered as a psychiatric pathology, many authors have focused on the psychopathological mechanisms. However, few studies address the somatic side of pregnancy denial, and these studies, based on few cases, are often contradictory.
Objectives : the aim of this dissertation was therefore to assess the maternal, obstetric, fetal and neonatal morbidities of pregnancy denial.
Material and Methods : we included 257 patients who presented with denial of pregnancy after 15 SA between 2012 and 2019. We studied maternal, obstetric, fetal and neonatal characteristics in pregnancy denial.
Conclusion : in our cohort, patients with pregnancy denial after 15 weeks of gestation lived in a precarious environment, about a third were single and unemployed ; and whitout psychiatric pathology. Pregnancies and deliveries were comparable to the general population. However, the newborns had slightly smaller measurements. It would seem essential to offer psychological support to the patient, and to be more vigilant in the establishement of the mother-child bond.