Dans le contexte d’une évolution exponentielle des supports de l’information, les métiers de la documentation, et notamment leurs pratiques, se transforment. C’est le cas de la pratique de formation, qui, après une émergence dans les années 1970, ne cesse de s’accroitre et de s’imposer dans la bibliothèque universitaire, qui, de sanctuaire du travail individuel et du savoir encyclopédique, est devenue un lieu de convivialité et d’échanges. Ainsi, cette pratique bouleverse la représentation de l’espace que représente la bibliothèque, par la nécessité d’adapter les espaces et les mobiliers, mais bouleverse également le métier de bibliothécaire. SI cette pratique s’immisce dans la bibliothèque, comment s’immisce-t-il en termes de reconnaissance et de changement de statut. En effet, la formation est une pratique qui nécessite des capacités pédagogiques qui ne sont pas innées au métier de bibliothécaire. Ces qualités sont comparables à celle d’un professeur documentaliste, dont les missions, au sein du CDI, se rapprochent, sous certains points de vue, du métier de bibliothécaire-formateur. Ce mémoire a donc pour objectif de faire un état des lieux de la formation en France, d’analyser ses évolutions, ses changements, et ce qu’elle représente pour une bibliothèque universitaire et ses bibliothécaires-formateurs. L’idée est également d’établir un parallèle avec le métier de professeur documentaliste, afin d’étudier les évolutions que la formation opère sur le statut du bibliothécaire, et plus précisément sur celui spécifique du bibliothécaire-formateur.
In the context of an exponential evolution of information media, the documentation professions, and in particular their practices, are changing. This is the case of training practice, which, after an emergence in the 1970s, has continued to grow and to impose itself in the university library, which, from being a sanctuary for individual work and encyclopaedic knowledge, has become a place of conviviality and exchange. Thus, this practice is upsetting the representation of space that the library represents, through the need to adapt spaces and furniture, but it is also upsetting the profession of librarian. If this practice interferes with the library, how does it interfere in terms of recognition and change of status. Indeed, training is a practice that requires pedagogical skills that are not innate to the profession of librarian. These qualities are comparable to those of a librarian-teacher, whose missions within the CDI are, from certain points of view, similar to the profession of librarian-trainer. The aim of this dissertation is therefore to take stock of the current state of training in France, to analyse its evolution and changes, and what it represents for a university library and its librarians-trainers. The idea is also to draw a parallel with the profession of librarian-teacher, in order to study the changes that training brings about in the status of the librarian, and more precisely in that of the librarian-trainer.