Culture du viol : à la veille du scandale Weinstein, la fiction télévisuelle face à ses responsabilités
Titre | Culture du viol : à la veille du scandale Weinstein, la fiction télévisuelle face à ses responsabilités |
Type | Mémoire de Master |
Auteurs | Bastin Nicole |
Directeurs | Mullen Elizabeth, Déroff Marie-Laure |
Année | 2020 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/18009092/2020HMEG12171/fichier/12171F.pdf |
Mots-clés | culture du viol, études de genre, intersectionnalité, représentation, série télévisée |
Date de soutenance | 2020-09-07 |
Résumé | La fiction télévisuelle antérieure à l'ère #MeToo avait-elle déjà entamé une démarche de déconstruction de la culture du viol ? L'analyse micro historique du contenu culturel de deux séries - la comédie dramatique jeune adulte Sweet/Vicious (2016-17) et le drame policier familial Broadchurch (2013-17) - respectivement américaine et anglaise, semble aller dans ce sens. L'examen des scénarios, dialogues et mises en scène permet en particulier de rendre compte des stratégies déployées par les showrunners afin d'offrir une représentation nuancée et réaliste des violences sexuelles. Outre la dénonciation des stéréotypes associés à ces violences, la description précise du cadre dans lequel elles peuvent survenir, la mise en cause de certains facteurs aggravants et le détail de leurs nombreuses conséquences, affectant à plus ou moins long terme les victimes et leur entourage, les deux œuvres déroulent également une critique sévère de notre société contemporaine dont elles mettent en lumière les discriminations systémiques intersectionnelles. En adoptant en outre certains biais, notamment au regard de la couleur de peau des violeurs représentés, les deux séries font finalement de la figure du violeur moderne l’allégorie d'un monde capitaliste post-colonial dysfonctionnel, tout en offrant au public la possibilité d'une rédemption par la fiction. |
Résumé en anglais | Before #MeToo, had TV fiction already started a process of deconstructing rape culture? The micro-historical analysis of the cultural content of two series, respectively American and British - the young adult comedy drama Sweet/Vicious (2016-17) and the serial crime drama Broadchurch (2013-17) - seems to point in this direction. The examination of the scenarios, dialogues and staging accounts for the strategies deployed by the authors in order to offer a nuanced and realistic representation of sexual violence. In addition to denouncing the stereotypes associated with sexual violence and descripting the framework in which it occurs, the two series detail its numerous consequences, affecting the victims and their relatives in the short and long run, while emphasizing certain aggravating factors. The two works also entail a severe critique of our contemporary society, Sweet/Vicious notably highlighting certain systemic intersectional discriminations. Last, by adopting certain biases, particularly regarding the skin color of the rapists represented, the two TV series ultimately make the figure of the modern rapist an allegory for a dysfunctional post-colonial capitalist world, while offering the public the possibility of a redemption through fiction. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 165 |
Diplôme | Master Études sur le genre |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR de Lettres, Langues et Sciences Humaines |