À la recherche d’une agriculture alternative à l’époque de la modernisation agricole : le développement de la première organisation agrobiologique française, 1958-1964

TitreÀ la recherche d’une agriculture alternative à l’époque de la modernisation agricole : le développement de la première organisation agrobiologique française, 1958-1964
TypeMémoire de Master
AuteursRouzioux Florian
DirecteursOghina-Pavie Cristiana
Année2019
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/15003257/2019HMHCP11464/fichier/11464F.pdf
Mots-clésAFAB, agriculture biologique, années 1950, années 1960, France, GABO, histoire, mouvement agrobiologique, Nature et Progrès
Date de soutenance2020-09-01
Résumé

Fondé à Nantes le 11 avril 1958, le Groupement d'Agriculture Biologique de l'Ouest (GABO) est une organisation créée dans l’objectif de promouvoir et expérimenter des pratiques agricoles modernes basées sur la fertilisation d’intrants entièrement organiques. Composé d’un collectif formé d’agriculteurs et de sympathisants, le GABO constitue historiquement la première organisation agrobiologique française. Alors que les réunions du GABO se déroulent en Loire-Atlantique ou dans les départements limitrophes durant les trois premières années, l’association prend une envergure plus nationale. Suite à l’assemblée générale du 18 juin 1961, le GABO est rebaptisé Association Française d'Agriculture Biologique (AFAB). Entre 1958 et 1964, les leaders de l’organisation -parmi lesquels figurent en premier lieu Jean Boucher, André Louis et Raoul Lemaire- tentent d’implanter l’agriculture biologique en France selon le modèle initié par la Soil Association en Angleterre une décennie plus tôt. Promouvant une agriculture basée sur la fertilisation organique, ils dénoncent le virage agrochimique de l’agriculture française ainsi que les menaces qu’il fait peser sur la santé des consommateurs et des espèces animales. S'ils parviennent à convaincre une première génération d’adeptes, leurs idéaux alternatifs sont loin de convaincre les acteurs du monde agricole à une période où la modernisation agricole d’après-guerre est soutenue par l’État et ses institutions de recherche, les médias spécialisés et par une grande partie de la profession agricole. Afin de braver la marginalisation, les premiers agrobiologistes français mettent en pratique les bases d’une agriculture alternative qui se construit en opposition au modèle agrochimique devenu dominant durant l’après-guerre.

Résumé en anglais

Founded in Nantes on April 11th, 1958, the Groupement d'Agriculture Biologique de l'Ouest (GABO) is an organization created with the objective of promoting and experimenting new modern farming practices based on the fertilization of organic inputs. Composed of a collective made up of farmers and supporters, the GABO is historically the first French organic farming organization. While the GABO meetings take place in Loire-Atlantique or in neighboring departments during the first three years, the association takes on a national dimension. Following the general meeting of June 18th, 1961, the GABO is renamed Association Française d'Agriculture Biologique (AFAB). Between 1958 and 1964, the leaders of the organization - including Jean Boucher, André Louis and Raoul Lemaire - try to implement organic farming in France according to the model initiated by the Soil Association in England a decade earlier. Promoting agriculture based on organic fertilization, they denounce the agrochemical shift in French agriculture and the threats it poses to the consumer’s health and animal species. If they succeed in convincing a first generation of followers, their alternative ideals are far from convincing the actors of the agricultural world at a time when the post-war agricultural modernization is valued by the Government and its research institutions, the media and by a large part of the agricultural profession. In order to brave marginalization, the first French agrobiologists put into practice the foundations of an alternative agriculture that is being constructed in opposition to the agrochemical model that has become dominant in post-war France.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages100
Diplôme

Master Histoire, Civilisations, Patrimoine

EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR de Lettres, Langues et Sciences Humaines