Dans quelle mesure la grossesse d’Ophélia, puis son interruption, ont révélé et réveillé la question de la dette de vie et la nécessité d’un matricide ? A travers l’exploration de cinq entretiens, ce mémoire retrace un extrait de vie d’Ophélia, patiente accueillie en C.M.P. Entre mise en sommeil de son désir et désirs de mort inconscients, elle est confrontée à une intense dette de vie envers sa mère, qui la conduit à un quotidien d’asservissement. Tombée enceinte, elle se retrouve dans un entre-deux-femmes, entre identification et séparation, entre idéalisation et fécalisation. L’acte radical de la fausse-couche vient signer le matricide nécessaire à la séparation mère-fille. En tuant la mère, Ophélia se libère de sa dette de vie et réveille son désir endormi.
To what extent did Ophélia’s pregnancy and miscarriage reveal and awaken the issue of a debt of life ? Through the exploration of five psychological interview, this writing traces an extract from Ophélia’s life, a patient in a psychiatric institution. Between dormant desire and unconscious death wishes, she is confronted with an intense debt of life towards her mother, that leads her to a daily enslavement. When she becomes pregnant, she finds herself in a between-two-women, between identification and separation, between idealization and faecalization. The miscarriage, as a radical act, comes to sign the matricide necessary to the separation mother-daughter. By killing the mother, Ophélia frees herself from the debt of life and awakens her sleeping desire.