Le syndrome de Raynaud médicamenteux – Revue bibliographique et analyse des cas déclarés au Centre Régional de Pharmacovigilance d’Angers de 1990 à 2012

TitreLe syndrome de Raynaud médicamenteux – Revue bibliographique et analyse des cas déclarés au Centre Régional de Pharmacovigilance d’Angers de 1990 à 2012
TypeThèse d'exercice : Pharmacie
AuteursPoutord Charline
DirecteursLavigne Christian
Année2013
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20071108/2013PPHA797/fichier/797F.pdf
Mots-clésiatrogénie, maladie de Raynaud, pharmacovigilance, Raynaud’s phenomenon, syndrome de Raynaud, β-bloquant
Résumé

Le phénomène de Raynaud, pathologie bénigne dans la plupart des cas, touche 2 à 12% de la population française. La crise, déclenchée par le froid, se décompose en trois phases de décoloration et recoloration des extrémités. On distingue la maladie de Raynaud, forme primaire et idiopathique, du syndrome de Raynaud qui peut témoigner d’une maladie systémique ou artérielle, résulter d'une exposition professionnelle, toxique oumédicamenteuse. Cet acrosyndrome vasculaire dystonique a suscité de nombreuses hypothèses quant à sa physiopathologie (hyperactivité du système sympathique, anomalie des récepteurs vasculaires, carence en substances vasodilatatrices) qui reste une énigme. L’utilisation des critères d’Allen et Brown permet de différencier les deux formes mais l’interrogatoire, l’examen cutané et la pratique d’une capillaroscopie sont également indispensables au diagnostic. Le traitement se limite souvent à des mesures de protection contre le froid. Le pharmacien d’officine doit également encourager l’arrêt du tabac, déconseiller l’automédication par des vasoconstricteurs et proposer des thérapeutiques alternatives (phytothérapie, homéopathie). Néanmoins, lorsque la situation l’exige (crises invalidantes, nécrose) un traitement par vasodilatateur peut être instauré. Pouvant le déclencher ou l’aggraver, certains médicaments comme les β-bloquants sont clairement contre-indiqués en cas de phénomène de Raynaud. L’analyse de déclarations de pharmacovigilance et le relevé d’articles scientifiques publiés sur le sujet permettent d’illustrer mais aussi d’élargir la liste des molécules suspectes.

Résumé en anglais

Raynaud's phenomenon, mild disease in most cases, affects 2-12% of the French population. The seizure is triggered by exposure to cold and affects fingers and toes. It is characterized by a triphasic color change. We distinguish primary Raynaud’s phenomenon (Raynaud's disease), which is an idiopathic form, from secondary Raynaud’s phenomenon (Raynaud's syndrome) which can result from occupational, toxic or drug exposure and reveal systemic or arterial disease. This vascular dystonic acrosyndrome caused many assumptions about its pathophysiology (increased activity of the sympathetic nervous system, abnormal vascular receptors, deficit in vasodilators) but it remains an enigma. Allen and Brown criteria are used to distinguish the two forms, but history, skin examination and capillaroscopy are also essential to the diagnosis. The treatment is often limited to measures of protection against cold. The pharmacist should encourage smoking cessation, advise against self-medication with vasoconstrictors and offer alternative therapies (phytotherapy, homeopathy). However, when the situation requires it (disabling seizures, necrosis) vasodilator therapy can be initiated. Some drugs such as β-blockers are clearly contraindicated in cases of Raynaud's phenomenon because they can activate or worsen it. Analysis of pharmacovigilance reports and statement of scientific articles published on this topic illustrate and expand the list of suspect molecules.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages92
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en pharmacie

Date de soutenance2013-06-14
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR de Sciences Pharmaceutiques et d'Ingénierie de la Santé

Numéro national2013ANGE025P