Directives anticipées : connaissance de la loi Clayes-Leonetti et limites dans la pratique des médecins généralistes de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe

TitreDirectives anticipées : connaissance de la loi Clayes-Leonetti et limites dans la pratique des médecins généralistes de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursEsnault Anne-Marie
DirecteursGuineberteau Clément, Bellanger William
Année2017
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20060539/2017MCEM7085/fichier/7085F.pdf
Mots-clésloi Claeys-Leonetti, médecine générale, Mémoire de DES directives anticipées, soins palliatifs
Résumé

Introduction. Notre société attend des médecins qu’ils s’occupent de la « fin de vie » de ses concitoyens. Cette évolution sociétale s’appuie depuis trente ans sur un cadre législatif évolutif qui promeut le développement « des soins palliatifs » et qui tend à renforcer le droit à l’autonomie des personnes. Les directives anticipées (DA) sont rédigées par le patient et précisent ses volontés qui concernent sa fin de vie. La nouvelle loi dites Claeys-Leonetti du 2 février 2016 a modifié le statut de ce document notamment en le rendant opposable à la décision médicale pour les patients en fin de vie. Elle impose au médecin généraliste un devoir d’information à propos des DA. L’objectif principal était d’évaluer la connaissance des médecins généralistes de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe sur les DA dans la loi Claeys-Leonetti. Les objectifs secondaires étaient de décrire les pratiques des médecins généralistes vis-à-vis des DA.

Méthodes. Il s’agissait d’une étude quantitative descriptive transversale, par entretiens téléphoniques, auprès des médecins généralistes, Maîtres de Stage Universitaire (MSU). Le critère de jugement principal était la conformité des réponses sur les modifications du caractère contraignant pour les médecins et de l’absence de durée de validité.
Résultats. Les médecins interrogés suivaient en moyenne 7 patients soins palliatifs par an. Ils disaient être confrontés à la question des DA dans l’année passée dans 67,5% des cas. Cette étude montrait que 70% de médecins ne connaissaient pas les modifications apportées par la nouvelle loi. Concernant les 2 principales modifications : directives opposables et contraignantes pour les médecins et absence de durée de validité limite, seulement 17,5% et 7,5% des médecins, respectivement, avaient une réponse conforme à la loi. Et 5% répondaient correctement aux 2 items simultanément.

Conclusion. Les discussions sur les DA ne sont pas rares en médecine générale mais l’outil juridique est mal connu des médecins.

Résumé en anglais

Introduction. Our society expect from doctors that they take care of their fellow citizen’s life care ends. This societal evolution has been based on a progressive legislative framework from thirty years, which promotes the development of “palliative care” and strengthens the right to autonomy. The advance directives (AD) are written by the patient and specify his wishes concerning his end of life. The new Claeys-Leonetti of February 2, 2016 modified the status of this document in particular by making it opposable to the medical decision for patients at the end of life. It imposes a duty on the general practitioner to provide information about AD. The main objective was to assess knowledge of general practitioner in Maine-et-Loire, Mayenne and Sarthe on AD in the Clayes-Leonetti law. The secondary objectives were to describe the practices of general practitioners with respect to AD.

Methods. It was a quantitative descriptive, cross-sectional study, conducted by telephone interviews with general practitioners who were University supervisor. The primary endpoint was the conformity of responses to the modifications in binding nature for physicians and duration of validity.

Results. The questionned physicians followed 7 palliative care patients per year an average. They said they were confronted with the issue of AD in the past year in 67,5% of cases. This study showed that 70% of physicians were unaware of changes introduced by the new law. Regards to the two majors modifications: only 17,5% had a conform answer for the opposable and binding character of the AD and 7,5% had a conform answer for the duration of validity. And 5% answered correctly on both items.

Conclusion. Discussions about AD are not rare in general practice but the law is unknown for the most physicians.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages26
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2017-06-08
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2017ANGE233M