Rémunération sur Objectifs de Santé Publique : quelle perception en ont les médecins généralistes ? Etude qualitative réalisée auprès de soixante médecins généralistes de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe

TitreRémunération sur Objectifs de Santé Publique : quelle perception en ont les médecins généralistes ? Etude qualitative réalisée auprès de soixante médecins généralistes de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursPicard Antoine, Coissac Loïc, Merviel Nicolas
DirecteursGarnier François
Année2016
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20127067/2016MCEM6807/fichier/6807F.pdf
Mots-clésCAPI, médecins généralistes, OCDE, paiement à la performance, rémunération, ROSP
Résumé

Introduction : depuis le début des années 2000, les politiques de santé de certains membres de l’OCDE ont introduit un nouveau mode de rémunération des médecins généralistes : le paiement à la performance. En France ce dispositif a d’abord pris le nom en 2008 de CAPI (contrat d’amélioration des pratiques individuelles) puis en 2011, de ROSP (rémunération sur objectifs de santé publique). Mais quel ressenti ont les médecins généralistes vis-à-vis de ce dispositif ? Si les causes de refus sont désormais bien identifiées par la littérature, les motifs d’adhésion sont peu connus.

Sujets et Méthodes : cette étude qualitative par entretiens téléphoniques semi-directifs a été réalisée entre Janvier et Août 2016 sur un échantillon de 60 médecins généralistes de Maine et Loire, Mayenne et Sarthe tirés au sort.

Résultats : les motifs de refus sont comparables aux motifs déjà évoqués dans les travaux précédents. Concernant les motifs d’adhésion, bien que l’amélioration de la prise en charge médicale tant promue par les Caisses d’Assurance Maladie soit régulièrement citée, c’est davantage l’aspect financier qui prime. Les médecins voient dans cette mesure une manière d’augmenter leurs revenus et de compenser l’augmentation du travail annexe à la consultation. Qu’ils adhèrent ou non, tous pointent du doigt les limites d’un tel système qui ne semble pas correspondre au modèle idéal souhaité par les politiques de santé. Les différentes études réalisées dans les autres pays membres de l’OCDE ayant mis en place un système de paiement à la performance montrent un intérêt jugé « modeste » sur l’amélioration des pratiques médicales et sur les économies de santé.

Conclusion : au vu des données de la littérature et des conclusions de notre travail de thèse, nous pouvons nous poser la question de l’impact réel des mesures incitatives sur les prises en charge médicales et les économies de santé.Du côté du médecin, ces mesures sont accueillies comme une revalorisation bienvenue mais ne répondant pas totalement aux problèmes de rémunération et d’amélioration de la pratique en médecine générale.

Résumé en anglais

Introduction : since the 2000’s, a part of the OECD (Organisation for Economic Co-opération and Development) members have introduced through their health policy a new payment method for general practitioners (GPs) : pay for performance (P4P). In France, this new tool has been named CAPI (Contrat d’Amélioration des Pratiques Individuelles) in 2008, and renamed ROSP (Rémunération sur Objectifs de Santé Publique) in 2011. But how do GPs feel about this new way to get paid ? If rejections of the ROSP are well known and reasons for it are clearly identified by scientific litterature, reasons for acceptance are not that evident.

Material and methods : this qualitative survey has been carried out by phone through half directed interviews from January to August 2016 over 60 randomized GPs from Maine et Loire, Mayenne and Sarthe.

Results : motivations for rejection of the ROSP are basically the same as the ones described in previous studies. Even if benefits for the patient and improved quality of care are promoted by the health insurrance system and supported by some of the interviewed doctors, most of them are only considering it as a financial advantage. In fact, they are considering this device as a mean to increase their incomes and to deal with the rise of non medical duties. Wether they agree or not, they all point at the limits of this system which do not match expectations of both the health system insurance and the GPs. Those facts do coroborate the data available in the scientific litterature evaluating the P4P programs inside the OECD. It juges that the impact on the improvement of quality of care and health costs reductions are « modest ».

Conclusion : according to the litterature and the conclusions of our survey, positive effects of this kind of health policy over improved quality of care and health costs reduction are still questionnable. Besides, althought GPs appreciate this increase in their incomes, they are still worried about the future of primary care and this device don’t answer completely to their concerns.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages109
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2016-12-15
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR Médecine

Numéro national2016ANGE190M