Etat des lieux du potentiel anticancéreux de neuf champignons macroscopiques

TitreEtat des lieux du potentiel anticancéreux de neuf champignons macroscopiques
TypeThèse d'exercice : Pharmacie
AuteursBlandeau Eléonore
DirecteursLandreau Anne
Année2012
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20051110/2011PPHA419/fichier/419F.pdf
Mots-clésBasidiomycètes, cancer, études scientifiques, thérapeutiques
Résumé

« Cancer » est un terme général désignant une maladie pour laquelle certaines cellules d'un organisme adoptent un comportement anormal. En effet, ces cellules acquièrent une indépendance vis-à-vis des signaux de régulations cellulaires, ce qui se traduit par une capacité proliférative infinie car n'est plus limitée par le phénomène d’apoptose. De plus, ces cellules ont une aptitude anormale à susciter l'angiogenèse, à acquérir un pouvoir invasif et de produire des métastases. De nombreuses recherches sont effectuées afin de mieux connaître les mécanismes de la pathologie pour la combattre plus efficacement. Cependant, les traitements actuels possèdent de nombreux effets secondaires et de fréquentes résistances. C’est pourquoi les chercheurs tentent de découvrir de nouvelles molécules actives à partir de sources naturelles telles que les plantes, les animaux ou même les champignons. Les études actuelles ont permis de recenser plusieurs centaines de champignons macroscopiques ayant un potentiel anticancéreux. Parmi ces derniers, neuf ont fait l’objet d’un plus grand nombre d’études: Agaricus blazei, Antrodia camphorata, Coriolus versicolor, Flammulina velutipes, Ganoderma lucidum, Grifola frondosa, Lentinus edodes, Pleurotus ostreatus et Schizophyllum commune. Beaucoup de ces champignons sont d'origine exotique, peu d'entre eux sont aujourd’hui utilisés en France car la plupart des recherches partent d'une utilisation traditionnelle. Un état des lieux à partir de publications scientifiques récentes a permis de recenser des principes actifs, ou extraits obtenus à partir de ces champignons et d’associer leurs propriétés anticancéreuses (effet antitumoral, immunostimulant ou effet adjuvant aux cytotoxiques actuels). De plus, certaines de ces substances ont été décrites comme protectrices vis-à-vis de cellules saines avec une action ciblée sur les cellules anormales. Ces neufs champignons semblent prometteurs dans la lutte contre le cancer. Cependant, la plupart des essais ont été réalisés sur des animaux et peu d’études cliniques ont été décrites. De plus, la culture et l’approvisionnement de champignons macroscopiques est difficile, et donc la production de principe actif à partir de cette source est coûteuse contrairement aux ressources végétales, très utilisées dans nos pays. En outre, les concentrations en composés sont très variables en fonction du degré de maturité, du lieu de culture et du degré de pollution par l’accumulation de certains métaux lourds. En conclusion, le potentiel anticancéreux de certains champignons est certain mais leur utilisation nécessite de plus amples recherches et plus d’essais cliniques chez l’homme pour espérer dans l’avenir la production d’un médicament.

Résumé en anglais

“Cancer” is a term used for diseases in which some cells in an organism behave abnormally. In cases like this those cells are no longer implicated in the regulation of cellular signals, so that they proliferate indefinitely: Apoptosis no longer limit that proliferation. Those cells can accelerate the normal rate of angiogenesis, become invasive and produce metastases. Numerous medical research studies are conducted in order to improve the knowledge of that pathology and the way to fight it. However, there is a significant amount of side effects and more and more patients are resistant to treatment today.That is the reason why researchers are trying to find new metabolically active molecules from natural sources, be they plants, animals or even mushrooms. Recent studies have shown that several hundred macroscopic mushrooms have cancer-fighting properties. Among those nine have been more closely studied: Agaricus blazei, Antrodia camphorata, Coriolus versicolor, Flammulina velutipes, Ganoderma lucidum, Grifola frondosa, Lentinus edodes, Pleurotus ostreatus et Schizophyllum commune. Few of those mushrooms, of an exotic origin, are used in France because most of the studies are based on indigenous uses. Latest science news articles and experiments have shown that the biologically active molecules extracted from all those mushrooms have an anti-tumor, immunostimulating effect and an adjuvant effect on known cytotoxic T cells. Moreover, some of these molecules are said to protect healthy cells: only unhealthy ones are targeted. Those nine mushrooms make scientists hopeful when it comes to fighting cancer. However, most of the studies have been conducted among animals and only a few clinical trials have been published. Additionally, growing and getting supplies of macroscopic mushrooms is difficult. Besides using them to produce active principles is quite expensive as compared to plants which are widely used in our countries. Ultimately, the concentration of components is quite inconstant depending on the degree of maturity, the place where they are grown and the degree of pollution due to heavy metal accumulation. In a nutshell, some mushrooms are a potential cure for cancer but before a medicine could be made and manufactured, more research should be done and more experiments should be conducted on people.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages112
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en pharmacie

Date de soutenance2012-12-14
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR de Sciences Pharmaceutiques et d'Ingénierie de la Santé

Numéro national2012ANGE012P