Etude sur le mode de traitement de stimuli à contenance émotionnelle chez les enfants souffrant de Troubles du Spectre Autistique (TSA)
Titre | Etude sur le mode de traitement de stimuli à contenance émotionnelle chez les enfants souffrant de Troubles du Spectre Autistique (TSA) |
Type | Mémoire de Master |
Auteurs | Voisin Nancy |
Directeurs | Lancelot Céline |
Année | 2015 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20134676/20152MPSY3596/fichier/3596F.pdf |
Mots-clés | autisme, bruits émotionnels, émotions, Reconnaissance, visages, yeux |
Date de soutenance | 2015-05-27 |
Résumé | Des difficultés concernant les habiletés socio-émotionnelles sont souvent rapportées dans l’autisme et l’ensemble de la littérature met en avant un mode de traitement de stimuli à contenance émotionnelle qui se fait préférentiellement de manière locale, dans le détail pour les enfants souffrant de TSA, alors que ce traitement n’est pas prioritaire chez les sujets témoins. Huit enfants souffrant de Troubles du Spectre Autistique (TSA) ont participé à la présente étude. Ils avaient pour consigne d’identifier une émotion présentée sur des photographies, en fonction de différentes modalités : sur photographies de visages entiers, sur photographies de paires d’yeux, avec ou sans bruit émotionnel simultané congruent avec l’émotion. Leurs performances ont été comparées à celles de sept enfants bénéficiant d’un développement typique, appariés selon l’âge chronologique. Les résultats obtenus montrent des différences significatives dans le traitement de l’émotion en fonction du mode de présentation de celle-ci. Ainsi, les enfants avec autisme obtiennent de meilleures performances sur présentation de visages entiers (condition globale) et sans son en comparaison à une présentation de paires d’yeux (condition locale) où leurs performances sont nettement moins efficientes. Leurs performances s’améliorent lorsque l’image locale est accompagnée d’un son émotionnel. Les mêmes tendances sont observées chez les enfants du groupe témoin. Notons néanmoins que les performances des enfants avec autisme sont globalement moins efficientes que celles des enfants témoins, en particulier sur présentation de visages entiers et sans son, puisque les enfants du groupe témoin ont des performances significativement meilleures que celles de enfants avec autisme. Ce que nous montre la présente recherche est que les enfants souffrant de TSA légers à modérés sont en mesure d’identifier des émotions sur présentation de visages entiers (condition globale) de manière plus efficace que sur présentation de détails faciaux isolés. L’ajout d’un indice sonore vient étayer les habiletés d’identification de l’émotion dans l’unique condition où celle-ci est présentée visuellement de manière locale. Les mêmes observations sont faites pour les sujets témoins. Cependant, les enfants avec autisme auront des capacités d’identification de l’émotion moins efficientes que celles des enfants témoins de même âge chronologique, et particulièrement en modalité globale et sans son. Une fragilité spécifique à l’autisme concernant le traitement de stimuli à contenance émotionnelle se dégage de cette recherche. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 30 |
Diplôme | Master Psychologie |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR de Lettres, Langues et Sciences Humaines |