Y a-t-il un intérêt à la pratique du toucher vaginal en systématique dans le suivi des grossesses à bas risque ?
Titre | Y a-t-il un intérêt à la pratique du toucher vaginal en systématique dans le suivi des grossesses à bas risque ? |
Type | Mémoire |
Auteurs | Lorioux Romain |
Directeurs | Mezzadri Mathieu |
Année | 2012 |
URL | http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00658331/PDF/memoire_lorioux.pdf |
Mots-clés | grossesse, menace d'accouchement prématuré, prématurité, Toucher vaginal |
Résumé | INTRODUCTION Diminuer la morbidité et la mortalité néonatale ; n'est-ce pas là l'objectif commun de l'Obstétrique et de la Pédiatrie ? Or, la prématurité est, à l'heure actuelle, la première cause de ces morbi-mortalités en France. Par conséquent, le dépistage des grossesses exposées à une menace d'accouchement prématuré est d'un intérêt certain. L'évaluation du col utérin par toucher vaginal semble être, dans l'hexagone, l'examen utilisé en première intention pour diagnostiquer ce risque. De plus, le recours à ce dernier para{\^ıt être fréquent dans le cadre du suivi de grossesse. Cependant, plusieurs pays européens n'ont pas opté pour un usage systématique du toucher vaginal au cours des consultations prénatales. Or, certains d'entre eux présentent un taux de prématurité semblable voire même inférieur au notre. Y a-t-il un intérêt à la pratique du toucher vaginal en systématique dans le suivi des grossesses à bas risque ? OBJECTIF Afin d'élaborer une réflexion autour de nos pratiques, il apparaissait essentiel de se tourner vers les objectifs et les conséquences de cet examen. Ainsi, l'intérêt de notre travail portait à la fois sur les professionnels et les patientes. METHODES Une analyse des pratiques professionnelles sur Angers à été réalisée entre septembre et décembre 2009 par l'intermédiaire d'un questionnaire écrit et anonyme. En milieu libéral (en ville) et hospitalier (public et privé), des gynécologues-obstétriciens, des sages-femmes et des médecins généralistes ont été interrogés. Le nombre de questionnaires exploitables s'élevait à 133. Une enquête auprès de patientes a été effectuée d'octobre à décembre 2009 dans le service de suites de couches du C.H.U. d'Angers par l'intermédiaire d'un questionnaire écrit et anonyme. Le nombre de questionnaires exploitables s'élevait à 137. RESULTATS Une majorité de professionnels sondés paraissait recourir au toucher vaginal à chaque consultation de grossesse. Cependant, ils étaient nombreux à s'estimer prêts à modifier leur pratique pour s'orienter vers un usage ciblé de l'examen. Enfin, la profession et l'expérience professionnelle semblaient déterminantes dans le type de pratique adoptée. Les patientes, étaient pour la plupart dans l'attente d'être informées de leur col utérin lors des consultations obstétricales. Ainsi, la pratique de cet examen s'avérait être rassurant pour la majorité des femmes enceintes. Enfin, il existerait un lien entre la parité et le désir d'être avisé du col, ainsi qu'entre le type de pratique du professionnel (toucher vaginal systématique ou ciblé) et ce même désir. CONCLUSION Rien ne semble s'opposer à une mutation des pratiques françaises, au sujet du toucher vaginal pendant la grossesse, pour plusieurs raisons. Premièrement, les jeunes professionnels, nouvellement diplômés, semblent recourir moins souvent à l'examen. Deuxièmement, les patientes consultant chez un praticien ayant opté pour une pratique ciblée du toucher vaginal sont moins désireuses d'être avisées de leur col. Troisièmement, le parcours de la littérature expose l'inutilité du toucher vaginal en systématique, dans le cadre de grossesse à bas risque, pour la prévention des accouchements prématurés. De même, aucune recommandation de pratique, ne semble, en France, indiquer l'usage de l'examen à chaque consultation obstétricale. Enfin, il n'existe aucun texte législatif statuant sur l'attitude à adopter vis-à-vis du toucher vaginal. |
Nb pages | 91 |
Diplôme | Diplôme d'État de sage-femme |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | École René Rouchy |