Efficacité du traitement par pompe à GNRH chez les patientes atteintes d'aménorrhée Hypothalamique
Titre | Efficacité du traitement par pompe à GNRH chez les patientes atteintes d'aménorrhée Hypothalamique |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Segui Anais |
Directeurs | Briet Claire |
Année | 2025 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/21011083/2025ODEED19112/fichier/19112F.pdf |
Mots-clés | aménorrhée hypothalamique, induction d’ovulation, pompe à GnRH |
Résumé | L’aménorrhée hypothalamique est une pathologie fréquente, concernant jusqu’à 21% des causes d’infertilité pour l’aménorrhée fonctionnelle. Depuis les années 1990 les pompes à GnRH permettent une stimulation quasi physiologique des cellules gonadotropes hypophysaires chez les femmes atteintes d’aménorrhée hypothalamique, dans le cadre d’un désir de grossesse. L’objectif de travail est d’étudier l’efficacité des pompes à GnRH pour l’obtention d’une naissance vivante, et de rechercher des facteurs influençant les issues d’une induction par GnRH. Les données des patientes ayant eu une induction de l’ovulation par pompe à GnRH entre 2003 et 2024 au CHU d’Angers ont été colligées et analysées de façon rétrospective : âge, IMC, diagnostic, nombre de prise en charge et de cycle par pompe, posologie des pulses, méthode d’induction de l’ovulation et soutien de la phase lutéale, diagnostic de grossesse, issues de la grossesse. 43 patientes ont été inclues, 37 dossiers ont été étudiés. Les patientes avaient un âge médian de 29 ans [27-33]. 66 prises en charge par pompe à GnRH ont été réalisées, soit 223 cycles. 21 patientes ont bénéficié de 2 de prises en charge ou plus. Les pompes à GnRH sont une méthode très efficace pour les patientes ayant une aménorrhée hypothalamique, avec l’obtention de 53 grossesses (23,8% des cycles) après un nombre médian de 3 cycles (2-4). 80.3% des cycles aboutissent à une ovulation et 22% à une naissance vivante avec 49 naissances dans ce travail dont 3 grossesses multiples (5,6% des cycles). Le taux de fausses couches spontanées est de 11,3%, des résultats concordants avec les données de la littérature. Le praticien et l’atteinte d’une oestradiolémie > 150 ng/l sont significativement liés à l’obtention d’une naissance vivante en analyses multivariées. En analyses univariées l’âge, la pathologie, le taux d’œstradiol, de progestérone et la posologie de GnRH sont liés au risque de fausse couche, et les stimulations multifolliculaires sont impactées par la pathologie. La particularité de ce travail repose sur l’absence de soutien de la phase lutéale dans un tiers des cycles, qui n’impacteraient pas l’obtention d’une naissance vivante. Ce résultat, qui va à l’encontre des protocoles actuels, est à confirmer par des études prospectives randomisées. |
Résumé en anglais | Hypothalamic amenorrhea is a common condition, accounting for up to 21% of infertility cases due to functional amenorrhea. Since the 1990s, GnRH pumps have been used to achieve near-physiological stimulation of gonadotropic pituitary cells in women with hypothalamic amenorrhea who desire pregnancy. The objective of this study is to evaluate the effectiveness of GnRH pumps in achieving live births and to identify factors influencing the outcomes of induction with GnRH. Data from patients who underwent ovulation induction with GnRH pumps between 2003 and 2024 at the University Hospital of Angers were collected and retrospectively analyzed. Variables included age, BMI, diagnosis, number of treatment cycles per pump, pulse dosages, methods of ovulation induction and luteal phase support, pregnancy diagnosis, and pregnancy outcomes. Forty-three patients were included, and 37 records were analyzed. The patients had a median age of 29 years [27 33]. A total of 66 treatment cycles with GnRH pumps were performed, accounting for 223 cycles. Twenty-one patients underwent two or more treatment cycles. GnRH pumps are a highly effective method for patients with hypothalamic amenorrhea, resulting in 53 pregnancies (23.8% of cycles) after a median of 3 cycles (range 2–4). Ovulation occurred in 80.3% of cycles, and live births were achieved in 22% of cycles, leading to 49 live births in this study, including three multiple pregnancies (5.6% of cycles). The rate of spontaneous miscarriage was 11.3%, consistent with the literature. Multivariate analysis revealed that the practitioner and achieving an estradiol level >150 ng/L were significantly associated with live births. In univariate analyses, factors such as age, pathology, estradiol and progesterone levels, and GnRH dosage were linked to the risk of miscarriage, while multifollicular stimulation was influenced by pathology. A key feature of this study is the absence of luteal phase support in one-third of cycles, which does not seem to impact the achievement of a live birth. This result, which challenges current protocols, needs to be confirmed |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 36 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2025-01-15 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2025ANGE003M |