Les mutations additionnelles au diagnostic influencent la réponse au traitement de première ligne dans la thrombocytémie essentielle
Titre | Les mutations additionnelles au diagnostic influencent la réponse au traitement de première ligne dans la thrombocytémie essentielle |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Mosnier Carole |
Directeurs | Orvain Corentin |
Année | 2024 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/19012818/2024TMBS18214/fichier/18214F.pdf |
Mots-clés | Hydroxurée, Interferon pegylé, Mutations additionnelles, TET2, Thrombocytémie essentielle |
Résumé | Introduction : l’objectif du traitement dans la thrombocytémie essentiale (TE), appartenant aux néoplasies myéloproliféraives BCR ::ABL1 négatives, est de réduire le risque de récurrence thrombotique. Les patients résistants ou intolérants ayant un mauvais pronostic, il serait intéressant de pouvoir prédire lesquels vont répondre au traitement de première ligne. Notre objectif est donc de décrire l’association entre les mutations additionnelles au diagnostic et la réponse au traitement de première ligne dans la thrombocytémie essentielle. Méthode : dans cette étude rétrospective et monocentrique réalisée au CHU d’Angers, les patients étaient éligibles s’ils avaient reçu en première ligne un traitement par interferon pegylé (peg-IFN) ou hydroxurée (HU). Pour tous les patients, un séquençage haut débit a été réalisé sur les prélèvements sanguins du diagnostic. Résultats : nous avons inclus 121 patients dont le diagnostic a été posé entre 2005 et 2022 dont 86 (71%) ont été traités par HU et 35 (29%) par peg-IFN avec un suivi médian de 8 et 6 ans, respectivement. Les mutations additionnelles les plus fréquentes étaient : TET2 (19/121 patients), DNMT3A (13/121), MPL autre que W515 K/L (8/121), ASXL1 (5/121) et les mutations du splicing (SRSF2, SF3B1 8/121). Aucun patient traité par peg-IFN n’a évolué en myélofibrose alors que 16/86 (19%) patients traités par HU ont progressé en myélofibrose secondaire. A un an, 75 (62%) patients étaient en réponse complète, 37 (31%) en réponse partielle et 7 (6%) sans réponse. La présence d’au moins une mutation additionnelle au diagnostic est un facteur de risque de ne pas obtenir de réponse complète (HR 0,66 [0,44-0,99] p=0,045) alors que le traitement par interferon est un facteur protecteur (HR 2,01 [1,29-3,15] p=0,002). La présence d’au moins une mutation additionnelle ou de TET2 au diagnostic est associée à la progression en myélofibrose et leucémie aiguë myéloïde (p<0,0001), et seules les mutations de TET2 sont associées à une survie globale diminuée (p<0,0001). Conclusion : nos résultats suggèrent que la présence de mutations additionnelles au diagnostic est un facteur de risque de ne pas obtenir de réponse complète. De plus, les mutations additionnelles et de TET2 sont associées à la progression en myélofibrose ou leucémie aiguë. |
Résumé en anglais | Introduction : essential thrombocythemia (ET) are BCR::ABL1 negative myeloproliferative neoplasms that require treatment to reduce thromboembolic events which are the main cause of morbidity during follow-up. Since patients with resistance or intolerance have an adverse prognosis, it would be interesting to predict which patient will respond to first-line treatment. We therefore aim to describe the association between additional clonal mutations at diagnosis and response to first-line treatment in essential thrombocythemia. Methods : in this retrospective monocentric study at Angers University Hospital, patients diagnosed with ET and who had a DNA blood sample from diagnosis available for Next-Generation-Sequencing, were eligible. For inclusion, first line treatment with hydroxyurea (HU) or interferon-α therapy (IFN-α) with a follow-up available at one year was necessary. Results : we included 121 patients diagnosed between 2005 and 2022, receiving HU as first-line therapy (n=86, 71%) or IFN-α (n=35, 29%), with a median follow-up of 8 and 6 years, respectively. The most frequent additional mutations were: TET2 19/121 patients (15,7%) DNMT3A 13/121 (10,7%), MPL not W515 K/L 8/121 (6,6%), ASXL1 5/121 (4,13%), and splicing mutations SRSF2, SF3B1 8/121 (6,6%). None of the patients with IFN-α therapy progressed to myelofibrosis (MF), whereas 16/86 patients (19%) treated with HU developed secondary myelofibrosis (p=0.006). At 12 months of treatment, 75 (62%) patients achieved complete response, 37 (31%) partial response, and 7 (6%) no response. At least one additional mutation at diagnosis was a risk factor for achieving complete response (HR 0,66 [0,44-0,99] p=0,045) whereas peg-IFN therapy was a protective factor (HR 2,01 [1,29-3,15] p=0,002). The presence of additional mutation or TET2 mutation at diagnosis was associated with progression to MF or acute myeloid leukemia (p<0.0001) and only TET2 was significantly associated with reduced overall survival (p<0.001). Conclusion : in conclusion, our results suggests that additional mutations at diagnosis is a risk factor for achieving complete response. Furthermore, additional mutations and TET2 mutations are associated with progression to myelofibrosis or acute leukemia. |
Langue de rédaction | Anglais |
Nb pages | 59 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2024-06-24 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2024ANGE099M |