La place du médecin généraliste dans les annonces de cancer - Représentations des spécialistes d'organe

Contexte : le nombre de nouveaux cas de cancer augmente chaque année en France et dans le monde. La nécessité d’améliorer la coordination ville-hôpital et l’implication du médecin généraliste (MG) dans les prises en charge est récurrente dans la littérature et les politiques de santé publique.

Objectif : étudier le point de vue des spécialistes d’organe faisant de l’oncologie sur la place du MG dans l’annonce d’un cancer.

Méthode : étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés. Echantillonnage en variation maximale. La suffisance des données était visée. Analyse des données dans une approche par théorisation ancrée. Accord préalable du comité d’éthique recueilli.

Résultats : les spécialistes d’organe ont mis en avant les rôles biomédical, relationnel et administratif du MG. Ils
souhaitaient développer la coopération interdisciplinaire nécessaire à de meilleures prises en charge, via l’appel téléphonique et la messagerie sécurisée. Il existait un paradoxe dans le rythme du processus d’annonce entre le souhait de diagnostiquer, traiter rapidement et celui de permettre au patient de cheminer dans son vécu de la maladie.

Conclusion : les spécialistes d’organe et MGs rapportaient des opinions convergentes concernant le rôle du MG
dans l’annonce et la nécessité d’une coopération interdisciplinaire. Les réalités de chacun paraissent néanmoins encore divergentes. Mettre en œuvre de nouveaux outils de communication sécurisés et directs peut sembler difficile dans les organisations anciennes et complexes comme celle de l’hôpital public. La multiplication des actions peut apparaitre comme un mécanisme de défense des praticiens. Le décloisonnement de la formation initiale et les formations visant la compétence relationnelle pourraient permettre d’améliorer des pratiques.

Diplôme d'État de docteur en médecine

UFR Médecine

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