La téléconsultation répond-elle aux spécificités attendues d’une consultation de médecine générale en présentiel ?
Titre | La téléconsultation répond-elle aux spécificités attendues d’une consultation de médecine générale en présentiel ? |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Lachemet Ismail, Pierret Héloïse, Hoëz Lucie |
Directeurs | Leroy Olivier |
Année | 2022 |
URL | https://dune.univ-angers.fr/fichiers/20112081/2022MCEM14802/fichier/14802F.pdf |
Mots-clés | Accessibilité aux soins, Covid-19, examen clinique, FENCIS, relation médecin patient, soins primaires, Télémedecine |
Résumé | Introduction : la pandémie de COVID-19 a motivé un assouplissement de la réglementation de la téléconsultation ce qui a favorisé son expansion. Cet engouement pour la téléconsultation interroge sur l’évolution de la pratique de la médecine générale et de ses spécificités. L’objectif principal de l’étude était d’explorer la perception des médecins généralistes lors d’une téléconsultation par rapport à une consultation en présentiel, à partir d’une analyse multidimensionnelle. Les objectifs secondaires étaient de décrire des profils de médecins réalisant des téléconsultations et de questionner l’accessibilité au soin. Matériels et Méthodes : cette étude était observationnelle, transversale, descriptive et quantitative. Des questionnaires, réalisés à l’aide de la fiche FENCIS sur les compétences attendues en médecine générale, ont été envoyés par mail aux médecins généralistes libéraux des Pays de la Loire. Résultats : les 109 médecins généralistes réalisant des téléconsultations se sentaient plutôt moins à l’aise dans les domaines suivants : la relation médecin-malade, poser un diagnostic, proposer un suivi, les actes de prévention et d'éducation thérapeutique et les problématiques psycho-sociales. Ils étaient globalement autant à l’aise pour expliquer un diagnostic et une thérapeutique, pour adresser le patient à un spécialiste, pour prescrire des examens complémentaires, pour adresser le patient aux urgences, pour la mise à jour du calendrier vaccinal ainsi que pour la gestion des problèmes d’ordre administratif. Il n’a pas été trouvé de différence statistique sur les variables sociodémographiques et sur l’exercice entre les médecins réalisant des téléconsultations et ceux n’en réalisant pas. 6,4% des médecins généralistes réalisaient des téléconsultations avant la pandémie, ils étaient 59,6% à vouloir poursuivre. 53,27% des médecins répondants pensaient que la téléconsultation n’améliorait pas l’accessibilité aux soins. Les médecins généralistes souhaitant poursuivre les téléconsultations jugeaient que la téléconsultation améliorait l’accessibilité aux soins (p<0,001). Conclusion : le développement de la pratique de la téléconsultation a contribué à un changement de la culture médicale à l’égard des pratiques à distance. D’après notre étude, la téléconsultation n’offre pas les spécificités attendues d’une consultation en médecine générale. Elle restera probablement un outil complémentaire pour l’offre de soins et pourrait améliorer l’accès aux soins. Pour mieux l’appréhender, il semble essentiel d’en favoriser la formation. |
Résumé en anglais | Introduction : the COVID-19 pandemic has motivated the relaxation of the regulation of teleconsultation, which has promoted its expansion. This enthusiasm for teleconsultation raises questions about the evolution of the practice of general medicine and its specificities.The main objective of the study was to explore the perception of general practitioners during a teleconsultation compared to a face-to-face consultation, based on a multidimensional analysis. The secondary objectives were to describe profiles of general practitioner performing teleconsultations and to question accessibility to health care. Materials and Methods : This study was observational, cross-sectional, descriptive, and quantitative. We used the FENCIS form which aims to assess the expected skills in general medicine to conduct the questionnaires that we sent by email to private general practitioners in Les Pays de la Loire. Results : the 109 general practitioners performing teleconsultations felt rather less comfortable in the following areas: the doctor-patient relationship, making a diagnosis, offering follow-up, acts of prevention and therapeutic education and psychosocial issues. Overall, they were just as comfortable as a face-to-face consultation explaining a diagnosis and treatment, referring the patient to a specialist, prescribing additional examinations, referring the patient to the emergency service, updating the vaccination schedule, and managing administrative problems. No statistical difference was found on sociodemographic variables and exercise between doctors performing teleconsultations and those not performing them. 6.4% of general practitioners carried out teleconsultations before the pandemic, 59.6% wanted to continue. 53.27% of responding physicians thought that teleconsultation did not improve accessibility to health care. General practitioners wishing to continue teleconsultations judged that teleconsultation improved accessibility to health care (p<0.001). Conclusion : the development of teleconsultation has contributed to a change in medical culture towards remote practices. According to our study, teleconsultation does not offer the expected specificities of a consultation in general medicine. It will probably remain a complementary tool for the supply of care and could improve accessibility to health care. To better understand it, it seems essential to promote its training. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 96 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2022-06-02 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR Médecine |
Numéro national | 2022ANGE090M |