Contraceptions et sages-femmes libérales du Maine et Loire entre 2012 et 2020 : impact des différentes crises hormonales sur le vécu et les prescriptions des sages-femmes en consultation

TitreContraceptions et sages-femmes libérales du Maine et Loire entre 2012 et 2020 : impact des différentes crises hormonales sur le vécu et les prescriptions des sages-femmes en consultation
TypeMémoire
AuteursDavid Anaïs
DirecteursLeclercq Anne
Année2021
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/16001538/2021MFASMA12925/fichier/12925F.pdf
Mots-clésContraception, crise de 2012, crise de la pilule, crise hormonale, crise Mirena, hormonophobie, prescriptions, Sage-femme, vécu
Date de soutenance2021-05-27
Résumé

Introduction : en 2012 puis 2017, trois crises hormonales se sont succédées. Comment les sages-femmes ont-elles vécues les crises et comment ont-elles fait évoluer leurs pratiques de prescription ?

Matériel et Méthode : étude observationnelle, qualitative. Entretiens semi-directifs. 9 sages-femmes libérales du Maine-et-Loire interrogées (2020-2021).

Résultats : 7 des sages-femmes ont vécu la crise de 2012 comme prédominante. Toutes devaient expliquer et informer leurs patientes pour les rassurer sur leurs peurs. 7 d’entre elles se sont senties démunies à propos de leur formation initiale en contraception. 7 ont arrêté la prescription des 3 et 4ème génération, mais aucune n’a changé sa façon de mener la consultation. 4 se sont interrogées sur l’utilisation personnelle d’hormones. Toutes ont remarqué une augmentation de la demande de DIU cuivre. La majorité trouvait que l’environnement jouait un rôle sur le choix contraceptif. Toutes ont éprouvé une colère envers les médecins à propos de leur prise en charge contraceptive. 5 trouvaient un manque de clarté dans les conduites à tenir.

Conclusion : la crise de 2012 a été vécue comme prédominante. Les sages-femmes ont ressenti un manque de formation initiale en contraception. Les sages-femmes ont fait évoluer leurs prescriptions conformément aux recommandations. Les médias ont favorisé un sentiment de peur chez les patientes que les sages-femmes ont rassurées, et auquel le CNGOF a répondu. Le DIU cuivre est la contraception la plus demandée. Les sages-femmes ont noté une colère envers les médecins sur leur prise ne charge de la contraception, qui n’est pas en accord avec le vécu de ces derniers.

Résumé en anglais

Summary : liberal midwives and contraception counselling between 2012 and 2020: hormonal crises’ impact on midwives’ experience and their prescription practices during consultations.

Introduction : in 2009, midwives obtain new skills: to perform contraception consultations outside postpartum. The “Pill crisis” happens in 2012, causing a 37% decrease of 3rd and 4th generation’s pill uses, followed by the “Mirena crisis” and the book’s “crisis” in 2017. The main objective is to determine the crises’ impact and their consequences on midwives’ experiences of contraception consultations, and the second objective is to determine if and how the hormonal crises changed their prescription practices concerning contraceptives.

Method : this study was observational, qualitative, descriptive, and multicentre, using semi-direct interviews. The study population was made up of liberal midwives in Maine-et-Loire territory. Nine midwives were interviewed.

Result : 7 midwifes experienced the pill crisis as most impactful in contrast to the one the Mirena and book crises. All had to explain and reassure their patients to comfort them, and soothe their fears. 7 felt they had been provided poor training on contraceptives. 4 midwives questioned the use of hormonal contraceptives. No midwife changed their consultation practices. Conforming to national recommendations, 7 stopped prescribing of 3rd and 4th generations pills. 5 midwives noted that intrauterine devices are the contraceptive most women ask for nowadays. Women’s environments had a major impact on their choice of contraceptive, according to the majority of midwives. All felt anger towards doctors concerning their contraceptive care. 5 found that guidance provided by the government was not clear.

Conclusion : the pill crisis of 2012 had a large effect on midwives’ experience as it fears in women, which midwives appease, as a CNGOF’s publication. With the new skill they obtained in 2009, those midwives feel poor training on contraceptives. They stop prescribing 3rd and 4th generations pills in accordance to government recommendations. Today, the intrauterine device seems to be the contraceptive most women want. Crises did not change their consultations habits but they had an impact on their opinions about their usage of hormonal contraceptives.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages142
Diplôme

Diplôme d'État de sage-femme

EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

École René Rouchy