L’étude des facteurs psychologiques participe à reconnaitre aux victimes de violence une vulnérabilité intrinsèque potentiellement modulable. Nous avons conduit une étude descriptive et transversale sur une période de 4 mois avec pour objectif principal de chercher à identifier différents profils homogènes de personnalités victimogènes. Les sujets recrutés étaient tous les patients majeurs se présentant à la consultation de victimologie du service de médecine légale du CHU d’Angers de janvier 2011 à avril 2011. L’outil d’évaluation utilisé était l’Inventaire de Personnalité Multiphasique du Minnesota -2. Soixante cinq sujets ont été inclus. Quatre groupes homogènes de profils victimogènes ont été constitués par classification ascendante hiérarchique. Les sujets de la classe 1 traversaient un état émotionnel perturbé secondaire à l’agression. Ceux de la classe 3 ne semblaient pas présenter de psychopathologie particulière. Les sujets des classes 2 et 4 témoignaient d’un côté de traits marqués d’hypomanie et à moindre mesure de paranoïa et de l’autre de traits hypochondriaques traduisant une tendance marquée pour la plainte somatique comme moyen d’expression d’une souffrance psychosociale. Ces deux types de victimes pourraient constituer des profils psychosociaux à la victimisation qu’il conviendrait d’explorer de manière plus ciblée dans des travaux ultérieurs.
The study of psychological factors involved to recognize to violence victims a potentially scalable vulnerability. We conducted a descriptive study over a period of four months with the main objective of seeking to identify different homogeneous victim's personnality profiles. The subjects recruited were all patients consulting at the Victimology Forensic Service of the CHU of Angers from January 2011 to April 2011. The assessment tool was the Minnesota Multiphasic Personality Inventory -2. Sixty-five subjects were included. Four homogeneous groups were formed by hierarchical cluster analysis. The subjects of Class 1 crossed an emotional disturbance secondary to aggression. Those in class 3 did not seem to be of particular psychopathology. The subjects of Class 2 showed marked features of hypomania and to lesser degree of paranoia. The subjects of Class 4 showed hypochondriacal traits reflecting a marked tendency for somatic complaints as a means of expression of psychosocial distress . Profiles of Class 2 and 4 may constitute psychosocial profiles of victimization and should be especially explored in future works.