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Evaluation des associations Kétamine-Propofol ("Kétofol") et Kétamine-Midazolam ("Kétolam") pour la sédation procédurale dans un service d'urgences

Résumé en français

Introduction - Le traitement de la douleur lors des soins fait partie des objectifs en médecine d’urgence. La sédation procédurale permet de faciliter la réalisation de gestes douloureux dans des conditions plus confortables, augmente la probabilité de réussite du geste en diminuant les risques liés à celui-ci. Nous avons voulu évaluer 2
protocoles de sédation procédurale afin de confirmer qu'ils étaient bien adaptés à l'activité d'un SAU.

Matériel et méthodes - Étude prospective, observationnelle, monocentrique sur 8 mois dans un SAU. La sédation procédurale est réalisée soit en utilisant le protocole «KETOFOL» consistant en une injection d'un mélange équimassique associant 0,5 mg/kg de Kétamine et de Propofol suivi de 2 réinjections de 0,25 mg/kg de chaque molécule si nécessaire, soit en utilisant le protocole «KETOLAM» consistant en une injection de 1 mg/kg de Kétamine et 0,03 mg/kg de Midazolam suivi de 2 réinjections de 0,5 mg/kg de Kétamine seule si nécessaire. Le choix du protocole est laissé à l'appréciation du praticien.

Résultats - Cinquante et un patients adultes ont été inclus et 47 dossiers ont été analysés. Ceux-ci comprenaient 29 hommes et 18 femmes âgés en moyenne de 52,4 ans (extrêmes 21-92 ans). Les indications étaient majoritairement traumatologiques (87,2%). Pour le groupe « KETOFOL » (70,2% des patients), la dose-poids moyenne de chaque molécule est de 0,65 ± 0,19 mg/kg. Pour le groupe « KETOLAM » (29,8% de patients), la dose-poids moyenne de Midazolam est de 0,03 ± 0,01 mg/kg et celle de Kétamine est de 1,13 ± 0,28 mg/kg. Le temps moyen de sédation est de 23,4 minutes. Dix patients (21,3%) ont eu des effets indésirables, essentiellement respiratoires avec 4 désaturations (8,5%), 8 apnées (17,0%), 1 vomissement (2,1%) et 1 agitation (2,1%). Une intervention a été nécessaire pour 4 patients (8,5%). Il n'y a eu aucun effet indésirable grave. Ces protocoles ont été efficaces dans 72,3% des cas, le geste a pu être réalisé chez 39 patients (83%) et la sédation a été efficace chez 38 patients (80,9%).

Conclusion - Ces 2 protocoles semblent effectivement adaptés à l'activité d'un SAU puisqu'ils sont à la fois efficace, sûrs d'emploi avec un taux modéré d'effets indésirables dont aucun grave et un temps de sédation relativement court.

Année
2014
Année de soutenance
2014-09-25
Nombre de pages
52
Type de dépôt
Thèse d'exercice : Médecine
Langue de publication
Français
Éditeur
Université Angers
Lieu d'édition
Angers
Citation Key
dune3223
URL
http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20107333/2014MCEM3223/fichier/3223F.pdf
Libellé de l'étape
THESE MEDECINE GENERALE
Bac+
9
Publication du contenu
Libellé de l'UFR
UFR Médecine
Libellé du diplôme
Diplôme d'État de docteur en médecine
Fichier