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Chemsex : état des lieux des pratiques parmi les usagers des CeGIDD du Maine-et-Loire

Résumé en français

Introduction : depuis le début des années 2000, et plus particulièrement à partir de 2010 en France, nous assistons à l’émergence de nouvelles pratiques associant la prise de drogues et le contexte sexuel. Devant l’importance grandissante du phénomène et en l’absence de données concernant le Maine-et Loire, notre étude se propose d’étudier le phénomène au sein des Centre Gratuit d'Information, de Dépistage et de Diagnostic des infections du département. Les données connues actuellement portent principalement sur la population homosexuelle masculine, considérant que le chemsex est défini ainsi. Cependant, on observe que cette pratique est également présente dans le reste de la population.

Sujets et Méthodes : il s’agit d’une étude quantitative et qualitative, descriptive, prospective et multicentrique. Un questionnaire a été réalisé puis a été distribué dans les CeGIDD d’Angers, de Saumur et de Cholet pendant une période de 11 semaines du 26 juin au 12 septembre 2025. Il avait pour but de quantifier le prevalence du Chemsex dans le Maine-et-Loire.

Résultats : parmi les 130 questionnaires analysés, 22 (17%) participants déclarent utiliser des substances psychoactives durant leurs rapports sexuels. Parmi eux, 9 ont des pratiques et des consommations de substances caractéristiques du chemsex. La prévalence de la pratique du chemsex dans notre population étudiée est de 7%. Parmi les personnes pratiquant le chemsex, il y a 8 hommes et 1 femme dont l’âge moyen est de 30,3 ans. Parmi les personnes pratiquant le chemsex, les substances consommées sont majoritairement les cathinones de synthèse (6 personnes), et en proportion égales, LSD, Kétamine, GHB/GBL et méthamphétamine (2 personnes pour chaque produit) et enfin 1 consommateur de cocaïne. Parmi les chemsexeurs, 5 utilisent parfois ou jamais la PrEP, et 4 l’utilisent souvent ou systématiquement.

Conclusion : notre étude a mis en évidence une pratique du chemsex chez 7% de la population étudiée dans les CeGIDD du Maine-et-Loire, essentiellement mais pas exclusivement chez les HSH. Cette étude a permis d’avoir une base de données concernant la pratique du chemsex dans le Maine-et-Loire dans la perspective d’en améliorer le dépistage, la prévention et le suivi.

Résumé en anglais

Introduction : since the early 2000s, and more notably since 2010 in France, new patterns of behavior combining psychoactive substance use with sexual activity have emerged. Given the increasing prominence of this phenomenon and the absence of local data for the Maine-et-Loire region, the present study aimed to investigate chemsex practices within the Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) of the department. Existing literature primarily focuses on men who have sex with men (MSM), as chemsex is most commonly defined within this population. Nevertheless, such practices are also observed among other groups.

Materials and Methods : we conducted a quantitative and qualitative, descriptive, prospective, and multicenter study. A self-administered questionnaire was designed and distributed in the CeGIDD centers of Angers, Saumur, and Cholet over an 11-week period, from June 26 to September 12, 2025. The objective was to estimate the prevalence of chemsex

Results : among the 130 questionnaires analyzed, 22 (17%) reported using psychoactive substances during sexual encounters. Among them, 9 participants exhibited substance use patterns consistent with chemsex. The overall prevalence of chemsex within the study population was 7%. Chemsex participants included 8 men and 1 woman, with a mean age of 30.3 years. The most frequently used substances were synthetic cathinones (6 participants), followed by equal proportions of LSD, ketamine, GHB/GBL, and methamphetamine (2 participants for each substance), and one case of cocaine use. Regarding HIV prevention, 5 participants reported using pre-exposure prophylaxis (PrEP) occasionally or never, while 4 reported frequent or systematic use.

Conclusion : this study identified a chemsex prevalence of 7% among individuals attending CeGIDD centers in Maine-et-Loire. Although MSM constituted the majority of chemsex participants, they were not the only group involved. These findings provide an initial epidemiological insight into chemsex practices in Maine-et-Loire and highlight the need for enhanced screening, prevention ans follow-up strategies within sexual healt services.

Année
2024
Année de soutenance
2025
Nombre de pages
52
Type de dépôt
Thèse d'exercice : Médecine
Langue de publication
Français
Éditeur
Université Angers
Lieu d'édition
Angers
Citation Key
dune20601
URL
http://dune.univ-angers.fr/fichiers/19012856/2024MCEM20601/fichier/20601F.pdf
Libellé de l'étape
THESE MEDECINE GENERALE
Bac+
9
Libellé de l'UFR
Faculté de santé
Libellé du diplôme
Docteur en médecine
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