Introduction : la fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) est une urgence fréquente, source de douleurs intenses et de complications chez le sujet âgé. Le bloc iliofascial (BIF) constitue une technique d’anesthésie loco-régionale recommandée mais encore peu diffusée en pratique courante.
Objectif : évaluer les pratiques liées à la réalisation du BIF au SAU du CHU d’Angers et identifier les facteurs associés à sa mise en œuvre.
Méthode : étude rétrospective monocentrique menée entre janvier 2022 et décembre 2024, incluant 842 patients admis pour FESF. Le critère principal était le taux de réalisation du BIF. Les critères secondaires exploraient les facteurs influençant sa réalisation ainsi que l’impact du BIF sur le parcours de soins.
Résultats : parmi les 842 patients, 169 (20,1 %) présentaient une contre-indication au BIF. Le geste a été réalisé chez 15,7 % de la population totale, soit 19,6 % après exclusion des contre-indications. Le taux de réalisation a diminué au cours du temps (19 % en 2022 contre 13,6 % en 2024). La formation initiale du praticien apparaissait comme le facteur le plus déterminant, les urgentistes réalisant davantage de BIF que les médecins issus d’autres filières (p <0,005). La charge du service pourrait également influencer sa mise en œuvre (18,2 % vs 13,1 % selon l’affluence). En revanche, ni l’horaire (jour/garde), ni la mise en place d’un protocole écrit n’ont modifié significativement le recours au BIF. Sur le plan organisationnel, le BIF était associé à une réduction significative du temps de passage aux urgences (6 h vs 7 h ; p = 0,0128) et de la durée d’hospitalisation (5 j vs 6 j ; p < 0,001). Aucun effet significatif n’a été observé sur la mortalité intra-hospitalière.
Conclusion : le recours au BIF au SAU reste limité malgré des bénéfices démontrés sur la prise en charge et la durée de séjour. La formation des praticiens est le principal levier pour améliorer son adoption. Le développement de programmes pédagogiques réguliers et une meilleure traçabilité des données cliniques apparaissent nécessaires pour optimiser la prise en charge antalgique des patients âgés avec FESF
Introduction : la fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) est une urgence fréquente, source de douleurs intenses et de complications chez le sujet âgé. Le bloc iliofascial (BIF) constitue une technique d’anesthésie loco-régionale recommandée mais encore peu diffusée en pratique courante.
Objectif : évaluer les pratiques liées à la réalisation du BIF au SAU du CHU d’Angers et identifier les facteurs associés à sa mise en œuvre.
Méthode : étude rétrospective monocentrique menée entre janvier 2022 et décembre 2024, incluant 842 patients admis pour FESF. Le critère principal était le taux de réalisation du BIF. Les critères secondaires exploraient les facteurs influençant sa réalisation ainsi que l’impact du BIF sur le parcours de soins.
Résultats : parmi les 842 patients, 169 (20,1 %) présentaient une contre-indication au BIF. Le geste a été réalisé chez 15,7 % de la population totale, soit 19,6 % après exclusion des contre-indications. Le taux de réalisation a diminué au cours du temps (19 % en 2022 contre 13,6 % en 2024). La formation initiale du praticien apparaissait comme le facteur le plus déterminant, les urgentistes réalisant davantage de BIF que les médecins issus d’autres filières (p <0,005). La charge du service pourrait également influencer sa mise en œuvre (18,2 % vs 13,1 % selon l’affluence). En revanche, ni l’horaire (jour/garde), ni la mise en place d’un protocole écrit n’ont modifié significativement le recours au BIF. Sur le plan organisationnel, le BIF était associé à une réduction significative du temps de passage aux urgences (6h vs 7 h ; p = 0,0128) et de la durée d’hospitalisation (5 j vs 6 j ; p < 0,001). Aucun effet significatif n’a été observé sur la mortalité intra-hospitalière.
Conclusion : le recours au BIF au SAU reste limité malgré des bénéfices démontrés sur la prise en charge et la durée de séjour. La formation des praticiens est le principal levier pour améliorer son adoption. Le développement de programmes pédagogiques réguliers et une meilleure traçabilité des données cliniques apparaissent nécessaires pour optimiser la prise en charge antalgique des patients âgés avec FESF.