Le tourisme mémoriel en Asie : une étude des pratiques touristiques sur les sites des musées du Mémorial de la Paix d’Hiroshima et de Tuol Sleng à Phnom Penh où les populations locales ont subi un traumatisme collectif

Ce mémoire est une étude comparative sur le tourisme mémoriel de deux sites qui témoignent d’un traumatisme collectif vécu : le Musée du Mémorial de la Paix d’Hiroshima et le Musée du Génocide de Tuol Sleng à Phnom Penh. Nous répondrons à la problématique suivante : En quoi les pratiques touristiques et les motivations des touristes internationaux influencent-elles la mise en tourisme de lieux historiques témoignant d’un traumatisme collectif en Asie, et comment ces dynamiques interrogent-elles les raisons et les modalités de valorisation touristique ?
L’objectif de cette recherche est de comprendre la motivation principale des touristes à visiter ce type de lieux. Nous questionnerons si la présence de touristes internationaux a une quelconque influence sur la mise en tourisme de tels lieux chargés d’Histoire. Et nous déterminerons si l’éthique peut être compromise par des dérives commerciales sur ces deux lieux. Pour répondre à ces questions, nous avons mené une double enquête à la fois quantitative auprès des visiteurs de ces musées et qualitative auprès de professionnels du tourisme qui ont été complétées de nos observations de terrain. En conséquence, le devoir de mémoire est la principale motivation des visiteurs à se rendre sur place. La présence de touristes internationaux peut influencer la mise en tourisme de ces lieux mais elle n’en est pas le seul facteur. L’éthique peut être compromise par la valorisation commerciale mais aussi par l’interprétation des visiteurs eux-mêmes. Ce mémoire apporte une réflexion scientifique sur le tourisme mémoriel et interroge sur la conciliation entre devoir de mémoire et promotion touristique.