Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la maladie hormonale la plus fréquente chez la femme en âge de procréer, elle représente la première cause d’infertilité féminine. Des facteurs environnementaux peuvent favoriser son développement, parmi ceux-ci on retrouve les perturbateurs endocriniens (PE), substances à l’origine d’altérations du système hormonal. Cette revue de la littérature étudiant le lien entre exposition aux PE et SOPK a été réalisée à l’aide de la méthodologie Preferred reporting items for systematic reviews and meta-analyses (PRISMA). Les recherches ont été entreprises sur les bases de données suivantes : Medline, Scopus, Web of Science et ClinicalTrial.gov. La stratégie de recherche a permis d’identifier 2488 articles. Après sélection sur le titre, le résumé et le texte intégral des articles, seulement 28 articles ont été inclus dans la revue de littérature. La majorité des articles inclus dans cette revue ont été réalisées en 2020, en Asie et chez des femmes âgées d’environ 30 ans. Le groupe de PE le plus étudié était celle des bisphénols. Des concentrations significativement plus élevées en PE ont été retrouvées chez les femmes atteintes de SOPK par rapport aux femmes saines pour les familles de PE suivantes : les bisphénols, les phtalates, les substances per- et polyfluoroalkylées, les pesticides, les benzophénones et enfin pour le triclosan. Cette revue de la littérature a permis de mettre en évidence un lien potentiel entre l’exposition des femmes à différents perturbateurs endocriniens et le développement du SOPK. Les différentes données récoltées au cours de ce travail tendent à démontrer l’implication de certains PE tels que les bisphénols, les phtalates ou encore les PFAS, dans la perturbation des hormones sexuelles et de la fonction ovarienne. Néanmoins, les résultats disponibles sont peu nombreux et ne permettent pas de mettre en évidence un lien de causalité clair entre exposition aux PE et développement du SOPK. Il parait donc essentiel de poursuivre les recherches sur le sujet afin de renforcer la prévention et réduire l’exposition à ces substances.
Polycystic ovary syndrome (PCOS) is the most common hormonal disorder in women of childbearing age, and is the leading cause of infertility in women. Environmental factors, including endocrine disruptors (ED), which alter the hormonal system, can contribute to its development. This literature review studying the link between exposure to EPs and PCOS was carried out using the Preferred reporting items for systematic reviews and meta analyses (PRISMA) methodology. Searches were undertaken on the following databases: Medline, Scopus, Web of Science and ClinicalTrial.gov. The search strategy identified 2,488 articles. After selection on the basis of title, abstract and full text, only 28 articles were included in the literature review. Most of the studies included in this review were carried out in 2020, in Asia and in women aged around 30. The most studied ED group was bisphenols. Significantly higher concentrations of EPs were found in women with PCOS compared with healthy women for the following families of EPs: bisphenols, phthalates, per- and polyfluoroalkylated substances, pesticides, benzophenones and triclosan. This literature review highlighted a potential link between women's exposure to various endocrine disruptors and the development of PCOS. The various data collected in the course of this work tend to demonstrate the involvement of certain EPs, such as bisphenols, phthalates and PFASs, in the disruption of sex hormones and ovarian function. Nevertheless, the results available are few and do not allow us to establish a clear causal link between exposure to EPs and the development of PCOS. It therefore seems essential to continue research on this subject in order to strengthen prevention and reduce exposure to these substances.