La transmission d’archives personnelles et familiales au sein de la parenté est un acte courant. Elle résulte d’une volonté de perpétuer la mémoire individuelle et familiale. La transmission suit des logiques d’inscription et de définition des membres de la famille au sein de la lignée généalogique. Lorsqu’une transmission ne peut se faire au sein de la parenté, les donateurs se tournent alors vers l’extérieur, notamment les services d’archives. Pour ces services, recevoir un don d’archives c’est recevoir une histoire et une mémoire singulières. Les exemples des fonds Anita Conti, Benoîte Groult et d’Henri Odesser permettent d’éclairer les cas de transmissions intrafamiliales d’abord, puis extrafamiliales ensuite, auprès de services d’archives. Les nombreux projets de valorisation autour de ces fonds mettent en lumière la grande richesse historique et patrimoniale de ces archives. Finalement, dans cette dimension du don, la valorisation menée par les services d’archives peut être assimilée à une forme de contre-don envers les donateurs.
The transmission of personal and family archives within the family is a common practice. It results from a desire to perpetuate individual and family memory. Transmission follows the logic of inscription and definition of family members within the genealogical line. When transmission is not possible within the family, donors turn to external sources, notably archives. For these services, receiving an archive donation means receiving a singular history and memory. The examples of the Anita Conti, Benoîte Groult and Henri Odesser fonds shed light on the cases of intra-familial, then extra-familial, transmissions to archive services. The many projects to promote these collections highlight the great historical and heritage value of these archives. Finally, in this dimension of the gift, the valorization carried out by the archive services can be likened to a form of counter-gift to the donors.