Intérêt des entretiens pharmaceutiques à l'officine dans la prise en charge de patients atteints du virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) : étude menée en Pays de la Loire.

Le virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) est une maladie chronique. Le déploiement mondial depuis plus de 40 ans des antirétroviraux a permis de ralentir l’évolution du VIH, de réduire les décès liés au SIDA et de diminuer la transmission du VIH. Plus de 5 000 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2023 selon les chiffres de Santé Publique France. Cette maladie nécessite un suivi régulier (clinique, biologique et thérapeutique) avec un infectiologue. Lors de la dispensation des antirétroviraux à l’officine, le pharmacien pourrait accompagner le patient avec la mise en place d’entretiens pharmaceutiques dans un espace de confidentialité. Pour évaluer la pertinence de ces entretiens, des questionnaires ont été distribués aux patients atteints du VIH venant en consultation au Service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU d’Angers et une enquête a été réalisée auprès des pharmaciens d’officine. Les résultats ont permis (i) de mettre en évidence l’intérêt des patients de participer à ces entretiens pharmaceutiques, lors de l’instauration de leur traitement et/ou lors du suivi et (ii) l’intérêt des pharmaciens d’officine à organiser ces entretiens. En effet, 40% des patients répondent favorablement à la mise en place d’entretiens pharmaceutiques à l’officine. Aujourd’hui près de 83% des patients se rendent en officine pour aller chercher leurs antirétroviraux grâce au double circuit ville-hôpital. Trois quarts des pharmaciens trouvent intéressants de mettre en place ces entretiens dans le cadre du VIH, mais ils jugent avoir besoin de formation pour continuer à actualiser leurs connaissances sur le VIH. L’avenir de la pharmacie passe aujourd’hui par la mise en place des missions d’accompagnement du patient.