Pathologies chroniques et Activité Physique Adaptée, les pharmaciens sont-ils de futurs intermédiaires dans la mise en place de ces programmes ?

Depuis les derniers rapports de l’INSERM et de la HAS, l’importance de l’activité physique adaptée (APA) dans la prise en charge des pathologies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, respiratoires ou le cancer n’est plus à démontrer. Cependant, son accès reste limité. Cette thèse analyse le rôle potentiel des pharmaciens d’officine comme intermédiaires dans la mise en place de programmes d’APA, en s’appuyant sur une étude qualitative menée auprès de pharmaciens d’officine des Pays de la Loire. L’étude met en évidence un manque de sensibilisation et de formation des pharmaciens sur l’APA, malgré une croyance unanime en son bénéfice sur la santé des patients. Les principaux freins relevés sont le manque de temps, le manque d’information sur les structures locales et le sentiment de manque de légitimité. Pourtant, certaines officines s’impliquent déjà dans des actions locales, souvent en lien avec des structures pluriprofessionnelles comme les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) ou les Maisons Sport Santé (MSS). Pour favoriser l’implication des pharmaciens, la mise en place de protocoles et un accès aux ressources locales semblent nécessaires. Cela permettrait aux pharmaciens de s’impliquer dans la promotion et l’orientation des patients vers l’APA.