Analyse des pratiques des médecins généralistes concernant la contraception chez les femmes en situation de précarité
Titre | Analyse des pratiques des médecins généralistes concernant la contraception chez les femmes en situation de précarité |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Alligier Marine, Naboulet Maïté |
Directeurs | Tessier-Cazeneuve Christine |
Année | 2019 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/15008687/2019MDEMG9966/fichier/9966F.pdf |
Mots-clés | Contraception, médecins généralistes, Précarité, score EPICES |
Résumé | Introduction : quatorze pour cent de la population est en situation de pauvreté et 16% des patients précaires renoncent aux soins pour des raisons financières incluant, chez les femmes, la difficulté d’accès à la contraception. La précarité peut être évaluée par le score EPICES, validé en soins primaires. Objectif : déterminer l’influence de la précarité des patientes sur la proposition d’une contraception par le médecin généraliste (MG). Matériel et méthode : une enquête quantitative, de cohorte, descriptive par questionnaire individuel informatisé diffusé par l’intermédiaire des Conseils Départementaux de l’Ordre des médecins a été menée entre avril et mai 2018 auprès de MG de 32 départements français. Résultats : 461 questionnaires ont été analysés. Moins de la moitié des MG interrogés (44%) pensaient que la situation de précarité de la patiente influençait leur choix de proposition de contraception. Cependant, les médecins ayant plus de 8% de CMU dans leur patientèle se disaient davantage influencés par la situation de précarité de la patiente et proposaient plus l’implant et le dispositif intra-utérin (DIU) dans 18% des cas respectivement (versus respectivement 11% et 14% pour les médecins ayant moins de 8% de CMU (p = 0.0137). De même, les praticiens posant plus de 2 questions du score EPICES proposaient le DIU et l’implant dans 15 et 14% des cas aux patientes précaires versus respectivement 4% et 10% pour les médecins posant moins de 2 questions (p <0,001). Concernant les patientes en état de précarité, l’âge et la parité influençaient la proposition de contraception des médecins, ainsi ils proposaient aux femmes de moins de 35 ans ou nullipares en premier lieu une pilule oestro-progestative et aux femmes de plus de 36 ans ou multipares, un DIU. Conclusion : les MG sensibilisés à la précarité ou suivant davantage de patientes en situation de précarité leur proposent davantage des « contra-longues » mais le plus souvent en seconde intention. Les médecins généralistes semblent plus influencés par la parité et l’âge des patientes que par la situation de précarité dans leur proposition de contraception. |
Résumé en anglais | Introduction : fourteen percent of the population live in poverty, and 16 percent of precarious patients give up care for financial reasons, including for women contraception’s lack of access. The precariousness can be evaluated by the EPICES score, validated in primary care. Objective : to determine the influence of patient’s social precarity on the proposal contraception by the general practitioner (GP). Material and method : a quantitative cohort survey, descriptive by individual computerized questionnaire distributed through the Departmental Councils of the Order of Doctors was conducted between April and May 2018 with GP from 32 French departments. Results : 461 questionnaires were analyzed. Less than half of the GPs surveyed (44%) thought that the precarious situation of the patient influenced their choice of contraceptive proposal. However, physicians with more than 8% of their patients that benefit from the UHC (Universal Health Cover) said they were more mindful by the precarious situation of the patient and suggested more implant and intrauterine device (IUD) in 18% of cases respectively (versus respectively 11% and 14% for physicians with less than 8% of UHC (p = 0.0137) Similarly, practitioners asking more than 2 questions of the EPICES score proposed the IUD and the implant in 15% and 14% of cases to precarious patients versus 4% and 10% respectively for physicians asking less than 2 questions (p<0.001). As concerns precarious patients, age and parity influenced doctor’s proposal for contraception, so they offered women under 35 years old or nulliparous in the first place an oestro-progestative pill and women over 36 years old or multiparous, an IUD. Conclusion : GPs sensitized to precariousness or managingmore patients in precarious situations offer them more « long-contra »; but most often second-line. GPs seem more influenced by patient’s age and parity than by their precarious state in the proposal of contraception. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 31 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2019-04-04 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR médecine |
Numéro national | 2019ANGE033M |