INTRODUCTION : la place de l’examen clinique des seins dans le dépistage du cancer du sein en médecine générale est un sujet peu exploré. Les recommandations françaises actuelles recommandent un examen clinique des seins annuel chez toutes les femmes à partir de 25 ans. L’objectif de ce travail était d’observer le suivi effectué par les médecins généralistes en termes d’examen sénologique clinique mais également de comparer leurs pratiques avec celles des recommandations françaises et anglo-saxonnes et enfin de cerner les raisons et les freins de ceux-ci à suivre ces recommandations.
METHODE : il s’agit d’une enquête quantitative, de cohorte, descriptive et transversale par questionnaire individuel informatisé envoyé par mail aux médecins généralistes de Maine et Loire, Sarthe et Mayenne au mois janvier 2018. Le taux global de réponse à l’enquête est de 28,9%.
RESULTATS : 267 médecins généralistes ont été inclus dans l’étude. Trois quarts des MG réalisaient un dépistage clinique annuel et deux tiers le débutaient à partir de 25 ans. Leurs principales raisons à réaliser cet acte de dépistage étaient qu’il s’agit d’une des missions du médecin généraliste mais également parce que cela leur permet d’éduquer les patientes, notamment à l’autopalpation. Les principaux freins étaient la difficulté de convaincre les patientes et le manque de temps.
CONCLUSION : La majorité des médecins généralistes suivent les recommandations actuelles françaises mais la place et l’efficacité de l’ECS dans le dépistage du cancer du sein restent floues. La preuve d’un impact dans la mortalité liée au cancer du sein, une plus forte demande de la part des femmes ainsi que des campagnes de prévention impliquant plus les médecins généralistes les inciterait davantage à réaliser ce dépistage.
INTRODUCTION : the place of clinical breast examination in breast cancer screening in general practice is a poorly explored subject. Current French recommendations recommend an annual clinical breast examination for all women aged 25 and over. The aim of this work was to observe the follow-up carried out by general practitioners in terms of clinical cathological examination but also to compare their practices with those of the French and Anglo-Saxon recommendations and finally to identify the reasons and the brakes of those follow these recommendations.
METHOD : this is a quantitative, cohort, descriptive and cross-sectional survey by computerized individual questionnaire sent by email to the general practitioners of Maine et Loire, Sarthe and Mayenne in January 2018. The overall response rate to the survey is 28.9%.
RESULTS : 267 general practitioners were included in the study. Three-quarters of GPs performed annual clinical screening and two-thirds started at 25 years of age. Their main reasons for performing this screening act were that it is one of the general practitioner's missions but also because it allows them to educate the patients, especially with self-examination. The main obstacles were the difficulty of convincing the patients and the lack of time.
CONCLUSION : the majority of general practitioners follow current French recommendations, but the place and effectiveness of ECS in screening for breast cancer remains unclear. Evidence of an impact on breast cancer mortality, higher demand from women, and prevention campaigns involving more general practitioners would encourage them to perform this screening.