Comment les professionnels de santé parlent-ils du papillomavirus à leurs patientes dans le cadre du dépistage par frottis cervico-utérin ?
Titre | Comment les professionnels de santé parlent-ils du papillomavirus à leurs patientes dans le cadre du dépistage par frottis cervico-utérin ? |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Rafik Marine |
Directeurs | Baron Céline |
Année | 2018 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20137928/2018MCEM9910/fichier/9910F.pdf |
Mots-clés | ASC-US, dépistage, étude qualitative, Frottis-cervico-utérin, Information, Papillomavirus, Test HPV |
Résumé | Introduction - Le papillomavirus Humain (HPV) est responsable de près de la totalité des cancers du col de l’utérus (CCU). L’annonce d’un frottis cervico-utérin anormal ou d’un résultat de test HPV est source d’anxiété chez les patientes et ne fait l’objet d’aucune recommandation. L’objectif principal était d’explorer l’information sur l’HPV délivrée par les professionnels dans le cadre du frottis et en particulier comment étaient abordés le lien entre HPV et frottis anormal, le contenu de l’annonce d’un frottis ASC-US et d’un résultat de test HPV. Méthode - Etude qualitative par entretien semi-dirigés, auprès de professionnels de santé comportant des gynécologues, maïeuticiens et médecins généralistes du Maine-et-Loire, de la Sarthe et de la Mayenne, sélectionnés par variation maximale. Résultats – L’étude incluait 12 professionnels. L’information sur l’HPV était délivrée dans une temporalité variable pour justifier l’intérêt, la compréhension du frottis et favoriser la prévention. La protection par la vaccination était certaine et consensuelle, celle par le préservatif douteuse. L’information concernant la transmission de l’HPV était complexe. C’était une infection sexuellement transmissible (IST) particulière, fréquente, non dépistée, ni recherchée chez le partenaire, dont seule les lésions induites se soignent. Elle n’entrainait ni la recherche des autres localisations de l’HPV ni le bilan des différentes IST. Ses autres modes de transmission étaient peu abordés. La pratique du frottis en dehors des âges recommandés s’appuyait sur le risque d’infection à l’HPV liée à la sexualité. L’information sur le test HPV et le recueil du consentement en amont de sa réalisation n’était pas toujours effectués. L’annonce de son résultat s’entourait de précaution pour limiter la crainte d’un cancer ou celle d’une infidélité conjugale. L’information d’un frottis ASC-US était hétérogène, inconstante et prudente. Le lien avec l’HPV n’était pas systématique. Conclusion - L’information autour de l’HPV est difficile, en lien avec l’anxiété qu’elle génère chez la patiente et la complexité de son histoire naturelle. Les professionnels seront plus fréquemment confrontés à la délivrance de cette information car depuis décembre 2016, l’INCa place le test HPV comme premier contrôle du frottis ASC-US et le dépistage organisé du CCU pourrait à terme inclure le test HPV. |
Résumé en anglais | Introduction - Human Papillomavirus (HPV) is responsible for almost all cervical cancers. The announcement of an abnormal smear or HPV test results lead to patient anxiety. There seems to have no recommendations about it. Our main goal was to explore information about HPV by professional from cervical smear practice, the link between HPV and abnormal smear, content of communications about ASC-US smear results and HPV test result. Method - Qualitative study of semi-directed interviews, which chose gynaecologist, midwife or general practitioners of Maine-et-Loire, Sarthe and Mayenne selected by maximum variation. Results - The study included 12 professionals. The information on HPV was progressively given, to justify the interest, to ease the understanding of the smear and to promote prevention. The protection by the vaccination was obvious and consensual, but there were uncertainties concerning the efficiency of condom. Information about the transmission was complex. It was an unusual sexually transmitted disease (STDs), frequent, undetected, nor sought in the partner, of which only the induced lesions are treated. HPV cervical did not imply the inquiry for other HPV locations or other STDs. Other modes of transmission were little discussed. The practice of the smear outside recommended ages was based according to the risk of HPV infection through sexual activity. Before its execution, the HPV tests information was not always given and the consent were sometimes not asked. The information on HPV was wisely communicated not to frighten with cervical cancer and marital infidelity. The information about an ASC-US smear was heterogeneous, inconstant and cautious. The link with HPV was not systematic. Conclusion - Information about HPV is a difficult exercise due to of the anxiety it generates and the complexity of its natural history. In the future, professionals may be more frequently confronted to it and might have to communicate on this topic. From December 2016, the INCa (French National Cancer Institute) considers the HPV test as the reference test for ASC-US checks. Organized Screening for cervical cancer could include the HPV test. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 45 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2018-12-18 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR médecine |
Numéro national | 2018ANGE200M |