Prise en charge des infections urinaires masculines en ambulatoire : étude quantitative sur les pratiques professionnelles des médecins généralistes de la Sarthe

TitrePrise en charge des infections urinaires masculines en ambulatoire : étude quantitative sur les pratiques professionnelles des médecins généralistes de la Sarthe
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBreton Jean-Marie
DirecteursCailliez Eric, Lellouch Jérémy
Année2019
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/14007769/2019MCEM9899/fichier/9899F.pdf
Mots-clésinfection urinaire masculine, médecins généraliste, pratiques professionnelles, prostatite, recommandations SPILF 2015, Sarthe
Résumé

Introduction : les infections urinaires représentent le deuxième motif de consultation dans le cadre des pathologies infectieuses en médecine ambulatoire. Les dernières recommandations de la SPILF de 2015 sur les Infections Urinaires, introduisent le terme “Infection urinaire masculine (IUM)”, pour toute infection urinaire chez l’homme, remplaçant les termes prostatite et pyélonéphrite. Dans un contexte d’émergence de bactéries multi-résistantes, elles uniformisent le choix et la durée de l’antibiothérapie, à savoir l’utilisation de Quinolones pendant 14 jours, pour une IUM non grave.

Objectif : évaluer le taux d'adéquation des pratiques des médecins généralistes (MG) de la Sarthe aux recommandations de la SPILF et d’en évaluer les difficultés d’application.

Méthodes : étude observationnelle descriptive et déclarative, via questionnaire en ligne auprès de médecins généralistes installés dans le département de la Sarthe.

Résultats : les recommandations de 2015 étaient connues par 66,1% des MG interrogés. Plus de 95% des MG évoquaient une IUM devant des signes généraux et des signes fonctionnels urinaires. Contrairement à l’Examen Cytobactériologique des Urines réalisé de façon systématique, la Bandelette Urinaire était peu utilisée. Seulement 35,1% des MG interrogés étaient en adéquation avec les recommandations de la SPILF sur le plan diagnostique et thérapeutique. Les MG reconnaissant avoir des difficultés dans la prise en charge des IUM étaient 84%. La principale difficulté rapportée était le contexte de consultations ambulatoire. Il existait un lien significatif entre connaissances des recommandations et la participation à des FMC portant sur les IUM (p=0,001).

Conclusion : les recommandations de la SPILF de 2015, mises à jour en 2017, sont insuffisamment connues et appliquées par les MG. Au vue des difficultés rapportés par les MG, il serait intéressant que les recommandations soient élaborées conjointement par les praticiens de soins primaires et les praticiens hospitaliers, et qu’elles prennent en compte les réalités de terrain. Ainsi, les recommandations seraient mieux suivies par les MG libéraux.

Résumé en anglais

Introduction : the urinary tract infections represent the second reason to consult among infectious diseases in ambulatory medicine. The last SPILF guidelines of 2015 about the urinary tract infections introduce the term “Masculine urinary tract infections” replacing the terms or “prostatitis” and “pyelonephritis” In the context of multiresistant bacteria emergence, they standardize the choice and duration of antibiotic therapy, namely the use of Quinolones for 14 days to treat a simple Masculine urinary tract infection. (MUTI)

The purpose : to assess the adequacy rate of General Practitioner’s (GPs) work habits in Sarthe in order to determine the difficulties of applying the SPILF guidelines.

Methods : descriptive and declarative observational study, via online survey of GPs working in the Sarthe.

Results : among all the surveyed GPs, 66,1% of them knew the guidelines of 2015. More than 95% raised a MUTI in front of general symptoms and urinary functional signs. In the contrast of a systematic cytobacteriological examination of the urine (CBEU), the urinary strip was little used. Only 35,1% of surveyed GPs were matching with the SPILF guidelines on diagnostic and therapeutic fronts. 80% of the surveyed GPs admitted have trouble with managing MUTI. The main difficulty related was the ambulatory consultation background. There was a significant link between guidelines knowledge and the involvement in the ongoing medical training linked to the MUTI (p=0,001).

Conclusion : the SPILF guidelines of 2015, updated in 2017 are insufficiently known and applied by the GPs. In the view of the difficulties related by the GPs, it would be efficient that the development of the guidelines will be common to the primary care professionals and hospital professionals, thus taking in account the on-the-ground realities. In this way, to ensure a better follow-up of the guidelines by the GPs.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages50
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2018-12-18
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2019ANGE004M