Participation des médecins généralistes dans le dépistage organisé du cancer colorectal depuis l'arrivée du test immunologique

TitreParticipation des médecins généralistes dans le dépistage organisé du cancer colorectal depuis l'arrivée du test immunologique
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursBréjeon Lise
DirecteursBaron Céline
Année2018
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20092748/2018MCEM9894/fichier/9894F.pdf
Mots-clésdépistage du cancer colorectal, facteurs d’implication, médecins généralistes, test immunologique
Résumé

Introduction : depuis 2015, la HAS a préconisé le remplacement du test Hémocult II® par le test immunologique (OC-SENSOR®). Le taux de participation au dépistage du cancer colorectal (CCR) reste en dessous du seuil recommandé par l’union européenne (45%). Les médecins généralistes jouent un rôle important dans l’adhésion des patients au dépistage.

Matériel et méthode : il s’agissait d’une étude descriptive, quantitative, transversale et déclarative. L’objectif principal était de connaitre l’implication des MG dans le DOCCR et les facteurs intervenant. Le questionnaire explorait aussi leurs propositions d’amélioration et leur modification de participation depuis l’arrivée du test immunologique. Il a été adressé aux médecins généralistes installés en Maine-et-Loire.

Résultats : 216 questionnaires analysés avec un taux de participation de 40%. L’ouverture du kit en consultation était utilisée par 190 médecins (87,96%), l’annotation de la remise du test dans le dossier médical par 182 (84,26%). Concernant le DOCCR, 125 (57,87%) étaient convaincus de son intérêt, 161 (74,54%) reconnaissaient la transparence de la campagne d’information et 146 (67,59%) la diminution des coûts de santé). Le site de CAPSANTE 49 était utilisé par 87 médecins (40,28%). 117 (54,17%) affirmaient que la campagne « Mars Bleu » n’avait pas augmenté leur implication. La principale difficulté est l’absence de demande des patients pour 69 (31,94%), le principal frein est l’acte peu rémunéré pour 36 (16,67%). L’augmentation du nombre de coloscopies et des risques d’effets indésirables inhérents était notée par 83 (38,43%). Le souhait d’une consultation dédiée à la prévention, était exprimée par 64 (29,63%). La modification de participation depuis l’arrivée du nouveau test est associée à être un homme et avoir plus de 50 ans quelques soit le sexe, la non modification associée à nommer le patient comme frein principal.

Conclusion : les MG sont engagés dans la participation au DOCCR, ils souhaitent une consultation dédiée et reconnaissent la nécessité des soins centrés sur le patient. Il serait intéressant d’étudier les facteurs de non-participation au DOCCR afin de mieux cibler les populations à risque de non dépistage.

Résumé en anglais

Introduction : since 2015, the French Health Autority (FHA) replaced the Hemocult II® by the immunochemical test (OC-SENSOR®). The participation rate for colorectal cancer screening (CRCS) remains below the threshold recommended by the European Union (45%). General practitioners (GP) play a key role in increasing patient compliance with CRCS.

Material & method : it was a descriptive, quantitative, transversal and declarative study. The main objective was to know GP's involvement in CRCS and the factors. The questionnaire explored opportunities of improvement and involvement’s modification since the introduction of the new test. It was sent to GP of Maine-et-Loire.

Results : 216 surveys studied with a participation rate of 40%. The opening kit during the consultation used by 190 GP (87,96%), the inscription in medical record by 182 (84,26%). About the CRCS, 125 (57,96%) believed in screening interest, 161 (74,54%) admitted the transparency of information and 146 (67,59%) the diminution of public health costs. The website called CAPSANTE49 was used by 87 GP (40,28%). 117 (54,17%) said they didn’t increase their involvement with “Mars Bleu”. The main difficulty was the absence of request for 69 GP (31,94%), the main obstacle is the poor remuneration for 36 (16,67%). The increasing number of colonoscopy and adverse effects was noted by 83 (38,43%). 64 GP (29,63%) would like to have the screening included in a consultation dedicated to prevention. The characteristics associated to the modification of practice are to be of a male or to be over 50 years old, whatever the gender. The characteristics associated to the no-modification of practice are to report the patient as the main obstacle.

Conclusion : GP are engaged in participation of CRCS, they want a consultation dedicated to prevention and they recognize the need to have patient-centred care. It would be interesting to study the non-adherent factors in CRCS to better target populations with a high risk of non-adherence.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages55
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2018-12-20
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2018ANGE195M