Enquête sur les pratiques de dépistage et de diagnostic de la syphilis des médecins généralistes du Maine et Loire

TitreEnquête sur les pratiques de dépistage et de diagnostic de la syphilis des médecins généralistes du Maine et Loire
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursGathé Théo
DirecteursRabier Valérie
Année2018
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20137799/2018MCEM9881/fichier/9881F.pdf
Mots-clésCeGIDD, dépistage, médecins généraliste, soins primaires, Syphilis
Résumé

Introduction : depuis les années 2000, on observe une recrudescence de la syphilis en France rapportée par le réseau de surveillance resIST. Le médecin généraliste, en soins primaire, représente un acteur central dans la lutte contre la diffusion de cette pathologie. Cette étude cherche à analyser leur pratique en termes de dépistage et de diagnostic de la syphilis. Elle s’intéresse également à leur prise en charge des cas rencontrés et à leur relation avec les CeGIDD, jeunes structures créaient dans ce contexte épidémiologique.

Sujets et Méthodes : c’est une étude descriptive réalisée dans le Maine et Loire entre Décembre 2017 et Avril 2018. Elle se base sur un auto-questionnaire adressé par voie postale à l’ensemble des médecins généralistes libéraux installés dans le département.

Résultats : le taux de réponse était de 41,8%. Les médecins répondant étaient le plus souvent au courant de cette tendance épidémiologique et des facteurs de risque de contracter la maladie. Ils étaient d’ailleurs nombreux à en avoir rencontré ces dernières années. Ils abordaient fréquemment le sujet des IST avec leurs patients HSH mais ne semblaient pas suffisamment le faire avec les patients migrants. Certaines pratiques sexuelles à risque comme le chemsex leurs étaient mal connues. Si les principales manifestations de la syphilis étaient maitrisées, ils connaissaient moins bien les symptômes atypiques de la pathologie et rencontraient fréquemment des difficultés avec l’interprétation de sa sérologie. Ils étaient assez nombreux à se déclarer intéressés par l’utilisation de TROD. S’ils utilisaient principalement la benzathine péniciline G pour le traitement, on remarquait l’utilisation relativement fréquente de doxycycline et de ceftriaxone. Ils orientaient souvent vers les spécialistes pour le traitement ou le suivi, principalement vers le SMIT et le CIDDIST. Ils connaissaient mal les CeGIDD et orientaient rarement leurs patients vers ces structures. Ils n’informaient pas non plus fréquemment leurs patients au sujet des centres de dépistages anonymes et gratuits de manière indirecte via des affiches ou prospectus.

Conclusion : la pratique des médecins généralistes en termes de dépistage et de diagnostic de la syphilis correspond la plupart du temps aux recommandations en vigueurs. Néanmoins, certains points pourraient être améliorés. Leur prise en charge thérapeutique semble elle impactée par les ruptures de stock en benzathine pénicilline G. Ils orientent souvent les patients vers les spécialistes mais connaissent mal les CeGIDD dont la prise en charge anonyme et gratuite serait intéressante pour certains patients qu’il faudrait donc informer davantage.

Résumé en anglais

Introduction : since the 2000s, there has been an increase in syphilis in France as reported by the resIST surveillance network. The general practitioner, in primary care, represents a central actor in the fight against the spread of this pathology. This study seeks to analyse their practice in terms of screening and diagnosis of syphilis. She is also interested in their management of the cases encountered and their relationship with the CeGIDD, young structures created in this epidemiological context.

Subjects and Methods : this is a descriptive study conducted in Maine et Loire between December 2017 and April 2018. It is based on a self-questionnaire sent by post to all liberal general practitioners based in the department.

Results : the response rate was 41.8%. Respondents were most often aware of this epidemiological trend and the risk factors for contracting the disease. Many of them have met with them in recent years. They frequently discussed STIs with their MSM patients but did not seem to do so sufficiently with migrant patients. Some risky sexual practices such as chemsex were not well known to them. While the main manifestations of syphilis were under control, they were less familiar with the atypical symptoms of the disease and frequently encounter difficulties in interpreting its serology. Quite a number of them expressed an interest in the use of TROD. While they mainly used benzathine penicilin G to treat the diagnosed cases, the relatively frequent use of doxycycline and ceftriaxone was noted. They often referred to specialists for treatment or follow-up, mainly to SMIT and CIDDIST. They were unfamiliar with CeGIDDs and rarely referred patients to these facilities. Nor did they frequently inform their patients about anonymous and free screening centres indirectly via posters or leaflets.

Conclusion : the practice of general practitioners in terms of screening and diagnosis of syphilis most of the time corresponds to the recommendations in force. Nevertheless, some points could be improved. Their therapeutic management seems to be impacted by the shortage of benzathine penicillin G. They often refer patients to specialists but have little knowledge of CeGIDDs, whose anonymous and free treatment would be interesting for some patients, who should therefore be better inform.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages44
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2018-11-30
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2018ANGE188M