Anticorps anti-phospholipides et lymphomes folliculaires : évaluation de l'impact de la présence des anticorps anti-phospholipides sur le pronostic des lymphomes folliculaires

TitreAnticorps anti-phospholipides et lymphomes folliculaires : évaluation de l'impact de la présence des anticorps anti-phospholipides sur le pronostic des lymphomes folliculaires
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursChatelier Emilie
DirecteursBelizna Cristina
Année2019
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/20137663/2019MDEMI9860/fichier/9860F.pdf
Mots-clésanticorps anti-phospholipides, décès, Lymphome folliculaire, marqueur pronostique, Rechutes, transformation
Résumé

Introduction : le lymphome folliculaire est un lymphome non hodgkinien indolent présentant un risque de transformation en haut grade et à fort potentiel de rechute. La prévalence des auto-anticorps et notamment des anticorps anti-phospholides sont augmentés dans le lymphome folliculaire mais leur rôle pathogénique reste inconnu et leur signification pronostique incertaine. L’objectif de notre travail était d’évaluer l’impact pronostique de la présence des anti-phospholipides au diagnostic sur la morbidité (transformation en lymphome de haut grade, survenue de rechutes) et la mortalité chez des patients ayant un lymphome folliculaire.

Sujets et Méthodes : par une étude mono-centrique au Centre Hospitalier Universitaire d’Angers, nous avons recueilli les patients ayant un lymphome folliculaire diagnostiqué entre 2005 et 2015 et suivi au CHU d’Angers pour lesquels du sérum prélevé au diagnostic était disponible. Les données épidémiologiques, cliniques, biologiques et thérapeutiques ont été notifiées, notamment la survenue d’une transformation en lymphome de haut grade, de rechute et d’un décès. Le dosage des IgG, IgM anti-cardiolipine et IgM, IgG anti-β2GP1 était réalisé par test ELISA sur les sérums prélevés au diagnostic du lymphome.

Résultats : une cohorte de 166 patients avec un lymphome folliculaire a été constituée. La prévalence des anti-phospholipides dans notre population était de 9.6%. La transformation en lymphome de haut grade survenait chez 20.5% des patients, la rechute chez 25.3% des patients et le décès chez 16.7% des patients. En analyse univariée, la présence d’anti-phospholipide était significativement associée à un taux plus élevé de rechute (OR 3.38 [1.02-11.20], p=0.03). Le taux de survie sans rechute était significativement plus faible dans le groupe avec anti-phospholipides (HR 2.12 [1.01-7.57], p=0.049). Notre étude ne retrouvait pas d’association significative entre la présence d’anti-phospholipides et la mortalité ou la transformation en lymphome de haut grade.

Conclusion : ce travail met en évidence une corrélation significative entre présence d’anticorps anti phospholipides et survenue de rechute. La présence d’anti-phospholipides pourrait donc être un marqueur de rechute dans le lymphome folliculaire.

Résumé en anglais

Introduction : follicular lymphoma is an indolent lymphoma with a potential transformation in aggressive lymphoma and an important risk of relapse. The prevalence of autoantibodies, and particularly antiphospholipid antibodies (aPL), is increased in follicular lymphoma but their pathogenic role remains unknown and prognostic significance is incompletely understood. This work aims to evaluate the prognostic impact of aPL on the morbidity (high grade lymphoma transformation, occurence of relapses) and mortality for patients with a follicular lymphoma.

Patients and methods : we have performed a monocentric study at the University Hospital Angers in adult patients with follicular lymphoma diagnosed between 2005 and 2015, in whom sera at diagnosis was available. Epidemiological, clinical, biological and therapeutical data have been collected, including the occurrence of a transformation into a high grade lymphoma, relapse or death. Anticardiolipin antibodies IgG and IgM and anti-β2GP1 antibodies IgM and IgG were detected by ELISA tests, performed on sera from the lymphoma patients included in the study.

Results : we have collected data from 166 patients with follicular lymphoma. The antiphospholipid antibodies prevalence was 9,6% in our population. High grade transformation occurred in 20.5% of patients, relapse in 25.5% of patients and death in 16.7% of patients. Univariate analysis revealed that aPL positivity was significantly associated with relapse (OR 3.38 [1.02-11.20], p=0.03) but not with high grade lymphoma transformation and mortality. Relapse-free survival rate was lower in patients with antiphospholipid antibodies (HR 2.12 [1.01-7.57], p=0.049).

Conclusion : our research revealed a positive correlation between the presence of aPL and the occurrence of relapses. We suggest that aPL could be a marker of relapse in follicular lymphoma.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages42
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2018-11-21
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2019ANGE003M