Que pensent les internes de médecine générale de leur propre vaccination antigrippale?

TitreQue pensent les internes de médecine générale de leur propre vaccination antigrippale?
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursRachou Louis
DirecteursDe Casabianca Catherine
Année2018
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/15007288/2018MCEM9845/fichier/9845F.pdf
Mots-clésgrippe humaine, internat et résidence, médecine générale, recherche qualitative, vaccin antigrippal
Résumé

D’après une étude de 2013, un interne sur deux en médecine générale à Angers n’a jamais été vacciné contre la grippe lors de son internat malgré des recommandations validées. L’objectif principal de ce travail est d’explorer les raisons pour lesquelles les internes se vaccinent ou non contre la grippe.

Sujets et Méthodes : c’est une étude qualitative réalisée par focus groupe à l’automne 2017 à la faculté de médecine d’Angers avec 3 groupes d’Internes en stage SASPAS. Le guide d’entretien n’a pas été modifié entre les 3 groupes. L’analyse des données a été triangulée.

Résultats : l’accès au vaccin était inégal entre les internes selon leur lieu de stage. L’accessibilité est meilleure à l’hôpital qu’en ville par le biais de la médecine du travail qui réalise des campagnes de vaccination, favorisant l’observance. Les internes sont pourtant globalement favorables à la vaccination et à être vaccinés. Certains s’organisent seuls, d’autres sont pris en charge par leurs maîtres de stage. Les internes reconnaissent une certaine efficacité vaccinale se traduisant par une protection totale ou une diminution des symptômes, les incitant à se vacciner. Ceux qui sont réticents au vaccin se voient encore comme patient avant d’être professionnel de santé. A noter que les connaissances sur le vaccin sont erronées, entrainant des craintes chez les internes, se répercutant sur leurs patients. Les internes se protègent aussi bien pour eux-mêmes que pour leurs familles ou leurs patients, pour assurer la permanence des soins et un revenu financier stable.

Conclusion : les internes de médecine générale souhaitent se vacciner contre la grippe et adhérer aux recommandations des autorités de santé ainsi qu’aux propositions de leur employeur. Cependant, le taux de couverture vaccinale reste bas, ne dépassant pas 50%. La modification de l’accès au vaccin est nécessaire avec la mise en place d’un recours simplifié et lisible pour les cas hospitalier et ambulatoire. Il permettrait d’éviter le sentiment d’abandon des internes par les autorités de santé quant à leur protection vaccinale. La formation médicale initiale accordée à la vaccination antigrippale reste un enseignement à développer en le centrant sur l’appropriation des arguments de santé publique nécessaires pour convaincre les patients, mais également les internes, à se faire vacciner.

Résumé en anglais

According to a 2013 study in Angers' hospital center, one general medicine resident out of two has never been vaccinated against influenza during his/her internship despite the well known and validated recommendations. The main purpose of this work is to explore those reasons.

Subjects and Methods : the qualitative study has been carried out at the Angers Faculty of Medicine by a focus group in autumn 2017 with three SASPAS internship groups. The interview guide has not been modified between the three groups. The data analysis has not been tessellated.

Results : according to their place of training, the vaccine is unequally distributed among the interns. In the hospital as opposed to the city workplaces, accessibility to the vaccine is improved through vaccination campaigns as part of occupational health schemes, which promotes observance. However, medicine residents are generally in favour of the vaccination process and even getting vaccinated. While some intenrs go through the process by themselves, others are treated by their internship supervisors. The interns acknowledge that the vaccine is efficient, resulting in complete protection against influenza or fewer symptoms, and incentivises them to get vaccinated. Those who are reluctant to the vaccine are primarily considering themselves as patients, then as health professionals. In some instances, the knowledge on the vaccine is inaccurate, causing concerns among the residents which ultimately affect their patients. The residents protect themselves as well as their families or their patients. They are also vaccinated to ensure continuous health care and a stable financial income, especially if they aspire to liberal practice in the future.

Conclusion : the general medicine residents wish to vaccinate against the flu and to adhere to the recommendations of the health authorities as well as the incentives from their employer. However, the vaccination coverage rate remains low as it does not exceed 50%. Modifications of the access to the vaccine are necessary with the setting of a simplified and readable recourse for both hospital and ambulatory instances. This would effectively reduce the feeling of abandonment of the interns by health authorities with regard to their vaccine protection. The initial medical training for influenza vaccination remains open to further developments, by focusing on the adoption of public health arguments necessary to convince patients and interns in getting vaccinated.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages58
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2018-10-25
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2018ANGE168M