Introduction : l’infection à HPV est la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles. A l’origine des cancers cervicaux, son implication est également démontrée dans les cancers péniens ainsi que dans les condylomes génitaux, les cancers anaux et oro-pharyngés. En France, la vaccination anti-HPV est recommandée chez les jeunes filles depuis 2006. Plusieurs pays l’ont étendue aux jeunes hommes, la France n’a élargi l’indication qu’aux patients immunodéprimés et récemment aux hommes homosexuels jusqu’à 26 ans.
Méthode et objectif : il s’agissait d’une étude descriptive, transversale, quantitative. Fin 2017, un questionnaire a été adressé par mail aux médecins généralistes de Sarthe et Maine-et-Loire. L’objectif principal était d’évaluer leur adhésion à l’extension vaccinale aux jeunes hommes. Les objectifs secondaires exploraient leurs pratiques vaccinales, les connaissances sur les infections liées aux HPV chez les hommes et les enjeux de cette extension. Une comparaison a été faite entre le groupe favorable à l’extension et celui ne l’étant pas.
Résultats : 1045 questionnaires ont été envoyés, 272 analysés. 90,4 % étaient favorables à l’extension de la vaccination. La moyenne du score de connaissances était 1,19/5. Les recommandations vaccinales des patients immunodéprimés et homosexuels étaient connues respectivement par 58,1 % et 70,6 %. En analyse univariée, les principaux facteurs significativement associés à l’adhésion vaccinale étaient : être une femme (p=0,003), avoir un taux de consultation pédiatrique élevé (p=0,001), proposer la vaccination aux jeunes filles (p=3,7.10-12), reconnaître le caractère préventif sur les condylomes et les lésions cancéreuses, affirmer l’intérêt de la protection collective et individuelle (p=0,16.10-13).
Conclusion : l’adhésion des médecins généralistes de cet échantillon à l’extension de la vaccination anti-HPV aux jeunes hommes serait à confirmer par d’autres études. La publication d’une recommandation favoriserait l’amélioration des connaissances sur l’implication des HPV dans les cancers. Une meilleure accessibilité du vaccin en soins primaires serait nécessaire.
HPV is the most common sexually transmitted infection. Responsible for cervical cancers, it is also implied in penile cancers, and genital warts, anal cancers and head and neck cancers in both sexes. In France, routine HPV immunization is recommanded for girls since 2006. Though some other countries extended it for boys, french guidelines have been reviewed to include immunosupressed patients and recently men who have sex with men till 26 years old.
It was a descriptive, transverse, quantitative study. In 2017, mail survey were sent to Sarthe and Maine-et-Loire’s general practitioners. Main objective was to estimate their support for vaccinal extension to the young men. Secondary objectives explored their vaccinal pratices, knnowledge on HPV-related diseases in men and stakes of this extension. The group favorable to the extension and the one not being it, were compared.`
1045 surveys were sent, 272 analyzed. 90,4 % were favorable to the extension of the vaccination. The mean score of the knowlegde score was 1,19/5. Vaccinal guidelines of the immunosuppressed and homosexual patients were respectively known by 58,1% and 70,6%. In univariate analysis, main factors significantly associated with being in favour for vaccinal extension were : being a woman (p=0,003), having a high rate of pediatric consultation (p=0,001), proposing vaccination to girls (p=3,7.10-12), recognizing the preventive character on genital warts and cancerous lesions, asserting the interest of collective and individual protection (p=0,16.10-13).
The support of the general practitioners of this sample in the extension of the HPV vaccination to the young men need to be confirmed by other studies. The publication of official guidelines would favor the improvement of the knowledge on the implication of the HPV in cancers. A better accessibility of the vaccine in primary care would be necessary.