Introduction : les résultats des prothèses totales d’épaules anatomiques (PTEA) sont de plus en plus documentés mais les études à moyen et long terme restent plus rares. Nous rapportons les résultats cliniques et radiographiques avec un recul moyen de 8,1 ans d’une prothèse de troisième génération (Aequalis TORNIER).
Matériel et Méthode : entre 2005 et 2013, au CHU d’Angers, 40 PTEA ont été implantées par le même opérateur. Les résultats cliniques avec le score de Constant, les mobilités et l’évaluation subjective du patient ont été rapportés. Le bilan radiographique a permis l’étude des liserés glénoïdiens avec le score de RLL. Une recherche de facteurs pouvant influencer les liserés glénoïdiens ainsi que leurs conséquences sur la clinique a été réalisée.
Résultats : 24 patients (28 prothèses) ont été revus avec un suivi moyen de 8,1 ans. Le score de Constant et l’élévation antérieure sont passés respectivement de 27,0 points et 84° en pré-opératoire à 67,7 points et 141° au dernier recul (p<0,0001). 92,8% des patients étaient satisfaits ou très satisfaits. Le score RLL moyen est passé de 2,4 en post-opératoire immédiat à 4,2 au dernier recul. Aucun facteur significatif pré opératoire pouvant influencer le score RLL n’a été retrouvé. Aucune conséquence clinique des liserés n’a été statistiquement montrée. Le taux de révision pour descellement glénoïdien était de 0% pour un taux de descellement radiographique de 11%. Le taux de survie en prenant comme évènement la « révision pour descellement glénoïdien » était de 100% à 10 ans, et de 90% à 10 ans en prenant comme évènement le « descellement glénoïdien radiographique ». Le taux de complications était de 17,8% (4 complications neurologies,
1 raideur et une instabilité)
Discussion et Conclusion : cette étude confirme le bon pronostic des prothèses d’épaules de 3ème génération à moyen terme dans les omarthroses centrées principalement dans l’omarthrose primaire. Bien que croissant après 5 ans de recul, les liserés sur le composant glénoïdien n’impliquent pas une reprise chirurgicale et ne modifient pas les résultats cliniques.
Niveau de preuve : niveau 4