Maladie d'Alzheimer et troubles de dénomination d'objets : une approche incarnée de la cognition

Cette étude a pour objectif d’observer l’influence du type d’encodage sur l’apprentissage de noms d’objets et de leurs caractéristiques, chez des personnes ayant une maladie de type Alzheimer et présentant un trouble de dénomination. Nous avons donc cherché à valider l’efficacité de la technique de récupération espacée mais aussi à mettre en avant que l’utilisation d’un encodage sensori-fonctionnel serait plus efficient que l’utilisation d’un encodage verbal classique généralement associé à cette technique. Nous avons également cherché à observer l’effet de cette technique de stimulation cognitive sur l’estime de soi. 4 participantes âgées de 84 à 95 ans, vivant en EHPAD et ayant une maladie de type Alzheimer ont passé divers tests neuropsychologiques afin d’attester d’une altération du fonctionnement de la mémoire sémantique et d’un manque du mot. Nos résultats ont validé l’efficacité de la technique de récupération espacée dans l’apprentissage d’informations chez les personnes ayant une maladie de type Alzheimer. En revanche nous n’avons pu démontrer de manière globale qu’un plus grand nombre d’items pouvait être retenus dans la condition sensori-fonctionnelle. Un bénéfice de l’encodage sensori-fonctionnel a cependant été constaté au niveau de la facilité d’apprentissage: il permet une mémorisation plus rapide des informations, induisant moins de répétitions. Un effet différentiel de la stimulation cognitive sur l’estime de soi a quant à lui pu être relevé, en fonction du score initial d’estime de soi des participantes. Investiguer le domaine de la cognition incarnée et développer les recherches concernant l’encodage sensori-fonctionnel parait pertinent afin de créer des pistes thérapeutiques écologiques et ainsi proposer un accompagnement individuel basé sur le profil cognitif de chaque personne présentant une maladie d’Alzheimer et des troubles en mémoire sémantique.

Master Psychologie

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