La prise en charge des couples hypofertiles par les médecins généralistes-étude à partir des dossiers de première consultation de PMA au CHU d’Angers

TitreLa prise en charge des couples hypofertiles par les médecins généralistes-étude à partir des dossiers de première consultation de PMA au CHU d’Angers
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursLacour Camille, Gebus Elodie
DirecteursBaron Céline
Année2018
URLhttps://dune.univ-angers.fr/fichiers/14007753/2018MCEM9302/fichier/9302F.pdf
Mots-cléscouple, infertilité, médecin généraliste, PMA, soins primaires
Résumé

Introduction : en France, l’infertilité involontaire concerne un couple sur cinq. Le recours à l’AMP augmente chaque année alors que l’accès aux spécialistes se restreint. Il convient d’explorer la place des soins primaires et le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge de ces couples.

Méthodes :enquête isolée descriptive quantitative et rétrospective dont la population cible est le MG de la patiente. Population de 135 MG extraite après revue des dossiers des premières consultations en PMA au CHU d’Angers en 2016. Après recrutement téléphonique individuel, 95 MG inclus ont reçu un questionnaire concernant le suivi de leur patiente par courriel. L’objectif principal étudie le bilan initial prescrit.

Résultats : 47 réponses enregistrées. A l’issue de leur consultation 22 MG ont remis un courrier à leur patiente les adressant à la PMA du CHU, 14 ont orienté sans courrier, 11 n’ont pas été consulté pour infertilité. La biologie hormonale est la plus prescrite (72%). Les prescriptions de LH, FSH, oestradiol et TSH sont les plus fréquentes (64%), puis la prolactine (53%) et l’AMH (11%). L’imagerie prescrite dans 67% des cas contient 39% d’échographie pelvienne, 28% d’échographie avec compte de follicules antraux. L’hystérosalpingographie rarement prescrite (14%). Les sérologies le sont dans 55% des cas : l’ensemble VIH, VHB, VHC, syphilis, toxoplasmose et rubéole dans 37,5%, et chlamydiae dans 30%. La tendance montre que les femmes et les MG ayant suivis des formations sur l’hypofertilité effectuent davantage de bilans jugés corrects (p=0,08). Le MG intègre le conjoint à la consultation avec 56% de spermogrammes prescrits, dont une majorité lorsque le MG est commun au couple (p=0,003). Rapports sexuels interrogés dans 88% des cas, examen gynécologique pratiqué dans 67% des cas majoritairement par les femmes (p=0,007). 58% de prescription de traitement avec folates (53%) et duphaston (11%). Aucun soutien psychologique proposé dans 58% des cas. Conseils et informations délivrés par 75% des MG.

Conclusion : les MG ont leur place dans le parcours d’infertilité. Leur formation influence la bonne application des recommandations. Une formation locale permettrait d’optimiser la prise en charge et de faciliter le travail en réseau.

Résumé en anglais

Introduction : in France, involuntary infertility affects one in five couples. The use of MAP increases every year while access to specialists is restricted. The position of primary care and the role of the general practitioner in caring for these couples should be explored.

METHODS : isolated descriptive quantitative and retrospective study whose target population is the patient’s GP. 135 GP were extracted after review of the first MAP consultations files from UHC of Angers in 2016. After individual telephone recruitment, 95 GP included received a questionnaire by email concerning the follow-up of their patient. The main objective is to study the initial examination prescribed.

Results : 47 recorded responses. At the end of their consultation, 22 GP gave a letter to their patient, addressing them to the CHU MAP, 14 referred without letter, 11 were not consulted for infertility. Hormonal biology is the most prescribed (72%). Prescriptions for LH, FSH, estradiol and TSH are the most common (64%), followed by prolactin (53%) and AMH (11%). The imaging prescribed in 67% of cases contains 39% pelvic ultrasound, 28% ultrasound with antral follicle count. Hysterosalpingography rarely prescribed (14%). The serologies are in 55% of the cases: all HIV, HBV, HCV, syphilis, toxoplasmosis and rubella in 37.5%, and chlamydiae in 30%. The trend shows that women and GPs who have undergone infertility’s training perform balance sheets judged to be more accurate (p = 0.08). The GP integrates the partner in the consultation with 56% of prescribed spermograms, a majority when the GP is common to the couple (p = 0.003). Sexual intercourse questioned in 88% of the cases, gynecological examination performed in 67% of cases mainly by women (p = 0.007). 58% of treatment prescription with folate (53%) and duphaston (11%). No psychological support offered in 58% of cases. Advice and information delivered by 75% of GP.

Conclusion : GPs have their place in the course of infertility. Their training influences the correct application of the recommendations. Local training would optimize support and facilitate networking.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages58
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2018-07-10
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2018ANGE074M