Attitudes thérapeutiques des médecins généralistes et gynécologues en cas de saignements isolés sous implant contraceptif dans les six mois suivant la pose du dispositif

TitreAttitudes thérapeutiques des médecins généralistes et gynécologues en cas de saignements isolés sous implant contraceptif dans les six mois suivant la pose du dispositif
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursWerquin Marion
DirecteursLegendre Guillaume, Mercier Marie-Bénédicte
Année2018
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20137937/2018MCEM9125/fichier/9125F.pdf
Mots-clésattitudes thérapeutiques, Etonogestrel, facteurs influençant, Nexplanon®, Saignements irréguliers
Résumé

Introduction : les saignements prolongés et répétés sous implant contraceptif sont des effets indésirables fréquents et souvent responsables d’un abandon de la contraception. L’objectif est d’analyser les attitudes thérapeutiques des médecins généralistes et gynécologues devant des saignements isolés sous NEXPLANON® dans les six mois suivant la pose du dispositif.

Matériels et méthodes : étude de cohorte menée auprès de médecins participant à deux congrès de gynécologie-obstétrique à Angers en décembre 2016 et février 2018. Diffusion d’un questionnaire non informatisé : questions à choix multiples et ouvertes. L’analyse statistique utilise les tests du Chi-deux et de Fischer.

Résultats : au total 100 médecins généralistes et 26 gynécologues ont participé à l’enquête. 79.1% sont des femmes, 43.3% sont âgées de 30 à 45 ans et 66.7% exercent une activité libérale. 100% informent les patientes des effets indésirables et 50.8% évaluent la tolérance de l’implant dont 58% à 3 mois après la pose. A 3 mois : 86.5% des médecins optent pour l’expectative seule, 30.2% proposent une thérapeutique médicamenteuse, 4% un changement de contraception et 6.3 % retirent l’implant. Entre 3 et 6 mois : 42.1% proposent l’expectative, 43.7% une thérapeutique médicamenteuse, 46% un changement de contraception et 57.9% retirent l’implant. Les traitements les plus utilisés sont l’acide tranexanique, les AINS et les contraceptions hormonales. Les principaux facteurs influençant la décision thérapeutique sont l’importance des métrorragies (91.5%) et le choix de la patiente (86.5%). Les femmes sont plus sensibilisées aux situations de précarité et aux antécédents d’IVG : respectivement 41.2% versus 10% (p = 0.01) et 37.6% versus 10% (p = 0.02).

Conclusion : les attitudes thérapeutiques ne sont pas consensuelles. Elles semblent orientées par les caractéristiques des patientes et évoluer selon le moment du suivi. Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés permettrait de mieux comprendre le processus décisionnel des médecins.

Résumé en anglais

Introduction : irregular vaginal bleeding with contraceptive implant are a common side effect often responsible of discontinuing contraception. The aim is to analyze the therapeutic attitudes of general practitioners and gynecologists with isolated bleeding under NEXPLANON® within six months of the device being placed.

Materials and methods : a prospective cohort study. Clinicians attending two congresses of gynecology in Angers in December 2016 and February 2018 were asked to answer a non-computerized questionnaire with multiple-choice and open-ended questions. Statistical analysis was performed using Chi-square and Fischer tests.

Results : a total of 100 generals practitioners and 26 gynecologists participated in the survey. 79.1% are women, 43.3% are aged 30 to 45 and 66.7% are engaged in a liberal activity. 100% inform patients of adverse effects and 50.8% evaluate the tolerance of the implant, 58% at 3 months after insertion. At 3 months: 86.5% of clinicians opt for the expectant alone, 30.2% propose a drug therapy, 4% change contraceptive method and 6.3% remove the implant. Between 3 and 6 months, 42.1% propose the expectation, 43.7% a drug therapy, 46% change contraceptive method and 57.9% removed the implant. The most used treatments are tranexanic acid, NSAIDs and hormonal contraceptions. The main factors influencing the therapeutic decision are the importance of metrorrhagia (91.5%) and the choice of the patient (86.5%). Women are more aware of precariousness and history of abortion : respectively 41.2% versus 10% (p = 0.01) and 37.6% versus 10% (p = 0.02).

Conclusion : therapeutic attitudes are not consensual. They seem oriented by the characteristics of the patients and evolve according to the follow-up timing. A qualitative study through semi-structured interviews would provide a better understanding of the decision-making process of practitioners.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages60
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2018-06-20
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2018ANGE066M