Que pensent les femmes de 25 à 49 ans d'une éducation à l'auto-examen des seins?

TitreQue pensent les femmes de 25 à 49 ans d'une éducation à l'auto-examen des seins?
TypeThèse d'exercice : Médecine
AuteursMolière Agathe
DirecteursDe Casabianca Catherine
Année2018
URLhttp://dune.univ-angers.fr/fichiers/20052369/2018MCEM8943/fichier/8943F.pdf
Mots-clésauto-examen des seins, cancer du sein, dépistage individuel, éducation thérapeutique, médecin généraliste
Résumé

Introduction : la fréquence et la gravité du cancer du sein ont justifié la mise en place d’un dépistage. Initialement, il reposait sur l’examen clinique d’un médecin puis s’est renforcé avec la notion d’auto-examen des seins (AES) et la mammographie de manière régulière. L’AES, remis en cause en 1993, ne fait plus partie des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) en termes de dépistage individuel mais est retrouvé comme facteur favorisant à la participation au dépistage organisé. Sa pratique régulière est prônée dans le monde associatif et de nombreux outils d’apprentissage comme les tutoriels internet voient le jour.

Sujets et Méthodes : étude qualitative menée sur 10 femmes en Maine et Loire entre 2016 et 2017 recrutées dans 4 cabinets de médecins généralistes puis échantillonnées de manière raisonnée. Les entretiens ont été semi-dirigés, enregistrés, retranscrits après consentement écrit. Puis les données ont été anonymisées, analysées par encodage simple.

Résultats : les représentations féminines du cancer du sein étaient influencées par des sources d’informations variées provenant de leur entourage, des médecins et des sensibilisations de masse. La pudeur, particulière à l’examen gynécologique et la peur liée à la notion de finitude associée au cancer limitaient la prise en charge. Les femmes prenaient la décision d’être actives ou passives dans leur dépistage. Une auto-surveillance mammaire sans objectif de dépistage était déjà pratiquée mais toutes accepteraient la proposition d’une éducation thérapeutique à l’AES.

Discussion et conclusion : le sein est un témoin d’évènements de la vie des femmes, qui entraine une nécessité de réidentification du corps influencé par la société et la culture. Pour une meilleure adhésion au dépistage, le médecin doit personnaliser le suivi gynécologique en mettant en place un discours adapté permettant une relation de confiance. L’efficacité de l’AES dans le dépistage du cancer du sein n’a pas encore été prouvée. Son enseignement reste à construire avant de l’évaluer. L’implication du médecin généraliste en gynécologie évolue par la demande des femmes face l’évolution démographique des gynécologues et une possibilité dans le choix de l’intervenant.

Résumé en anglais

Introduction : the frequency and urgency of breast cancer justifies the implementation of screenings. Initially, this was based on the clinical examination by a doctor then strengthened by the notion of breast self examination (BSE) and mammography screenings. The BSE, questioned in 1993, is no longer part of the HAS recommendations in terms of individual screening but is found to be a factor that helps increase participation in organized screening. This regular practice is advocated by community activism and, due to this, various learning tools, such as online tutorials, are born.

Subjects and Method : a qualitative study on 10 women in Main-et-Loire, between 2016 and 2017, that were interviewed in 4 general practitioner’s offices were then sampled in a reasonable manner. The conversations were semi-structured, recorded, and transcribed after getting written consent. The data was then anonymized and analyzed by simple encoding.

Results : the female representatives of breast cancer were influenced by a variety of sources including peers, doctors and public awareness. The modesty, particularly in the gynecological examination, and the fear bound to the notion of finality associated with cancer, limited the care. The women made the decision to be active or passive in their screening. A breast self-examination without the objective of screening was already being practiced but all of the women involved would be willing to participate therapeutic BSE education.

Discussion and conclusion : the breast is a witness to the lives of women, forcing a re-identification of women’s bodies, influenced by society and culture. To maximize participation in the screening program, the doctor has to customize the gynecological follow-up by having a conversation that is tailored to each individual patient to instill a sense of comfort and trust. The efficiency of the BSE in the breast cancer screening program was not yet proven. The education must continue and grow before we can properly judge its success. The implication of the general practitioner in gynecology is evolving with women’s needs due to the demographic evolution of the gynecologists and the possibility of the choice of the speaker.

Langue de rédactionFrançais
Nb pages38
Diplôme

Diplôme d'État de docteur en médecine

Date de soutenance2018-07-05
EditeurUniversité Angers
Place PublishedAngers
Libellé UFR

UFR médecine

Numéro national2018ANGE061M