Le dopage cognitif : enjeux et implication du pharmacien d'officine
Titre | Le dopage cognitif : enjeux et implication du pharmacien d'officine |
Type | Thèse d'exercice : Pharmacie |
Auteurs | Cesbron Pauline |
Directeurs | Clère Nicolas |
Année | 2018 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20082570/2018PPHA8863/fichier/8863F.pdf |
Mots-clés | dopage cognitif, neuro-amélioration, nootropes, pharmacien d’officine, psychostimulants |
Résumé | Le dopage cognitif, ou neuro-amélioration cognitive, est un phénomène encore peu médiatisé en France, mais pourtant bien réel. Devant des exigences de performance toujours plus hautes, les travailleurs comme les étudiants sont parfois tentés de recourir à des substances pharmacologiques afin d’améliorer leurs fonctions cognitives en dehors de tout contexte médical. L’évaluation d’un rapport bénéfice/risque est indispensable afin de déterminer si ces substances sont réellement efficaces, pouvant entraîner une rupture d’équité si elles sont consommées dans un contexte compétitif, et surtout si elles sont dangereuses, entraînant une prise de risque chez des individus qui, rappelons-le, ne sont pas malades. Les études de consommation française, bien qu’elles soient encore peu nombreuses, ont mis en évidence l’utilisation de produits en vente libre (caféine et dérivés, vitamine C), de médicaments détournés de leur indication initiale (corticoïdes, méthylphénidate, modafinil, piracétam) et de substances illicites (cocaïne, amphétamines). Leur efficacité sur les fonctions cognitives des sujets sains est encore à démontrer, avec des résultats parfois positifs mais souvent contradictoires. Certaines substances peuvent même, à long terme, entraîner des perturbations cognitives. La présence d’effets indésirables graves voire mortels pour certains produits, ainsi que le risque de contrefaçon lié à la procuration de certaines substances en ligne, sont également à prendre en compte. Aux vues des données étudiées, seule la caféine présente un rapport bénéfice/risque favorable pour une utilisation en tant que dopant cognitif. En l’absence d’organismes de prévention, le pharmacien d’officine joue un rôle essentiel dans le repérage des consommations à risque, l’orientation vers d’autres professionnels de santé et le conseil d’alternatives plus sécuritaires. |
Résumé en anglais | Cognitive doping, or cognitive neuroenhancement, still receives little coverage in France despite being a real phenomenon. Faced to increasingly high performance expectations, both workers and students may be tempted to use pharmacological substances to enhance their cognitive functions outside any medical context. The evaluation of the risk/benefit ratio is essential to determine if these substances are truly effective and could therefore lead to a breach of equality in a competitive environment, and, first and foremost, if they are dangerous and risky for individuals who, it should be remembered, are not sick. Studies on French consumption, although few in number, revealed the use of over-the-counter products (caffeine or its derivatives, vitamin C), medications deviated from their original purpose (corticoids, methylphenidate, modafinil, piracetam) and illicit substances (cocaine, amphetamine). Their effectiveness on the cognitive functions of healthy subjects has yet to be demonstrated, as results are sometimes positive, but often contradictory. Some substances can even, in the long run, lead to cognitive disturbance. We must also take into account serious or lethal adverse reactions that may occur with some substances, as well as the risk of counterfeit products bought online. On the basis of the available data, only caffeine shows a positive risk/benefit ratio when used as a cognitive stimulant. Since prevention organizations do not exist, the community pharmacist is essential to spot risky behaviors, refer the consumers to other healthcare professionals and recommend safer alternatives. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 174 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en pharmacie |
Date de soutenance | 2018-06-19 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR de Sciences Pharmaceutiques et d'Ingénierie de la Santé |
Numéro national | 2018ANGE022P |