Incorporation psychique d’un greffon rénal : des origines du don à la (re)construction identitaire

La greffe représente l’un des deux seuls moyens de suppléance face à l’insuffisance rénale chronique. Or, le processus par lequel une personne greffée d’un rein incorpore psychiquement son greffon est peu documenté dans la littérature. Ainsi, nous cherchons à décrire le processus d’incorporation psychique du greffon, suite à une transplantation rénale à partir d’un donneur décédé, et les remaniements psychiques, identitaires et de l’image du corps associés. A partir de l’articulation des éléments théoriques et cliniques issus des vignettes cliniques de Mme D., Mme T, et Mr P., dont nous avons pu observer les entretiens cliniques, nous questionnons notamment la fonction du greffon comme « objet transitionnel », l’impact, pour le receveur, de la connaissance d’informations sur les caractéristiques du donneur, et les phénomènes identificatoires. Ceci nous amènera à mettre en avant la prégnance de la figure réelle et fantasmée du donneur à laquelle est lié le receveur dans la relation de don, ainsi que la subjectivité inhérente au processus de greffe psychique. En conclusion, nous introduisons le dessin comme outil thérapeutique ou support médiateur à penser dans l’accompagnement de la personne greffée.

Master Psychologie

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