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Parcours de soins des femmes ménopausées présentant des métrorragies

Résumé en français

Introduction. Le cancer de l'endomètre est le cancer de l'appareil génital féminin le plus fréquent en France. Son diagnostic se fait à 95% sur des métrorragies en post ou péri-ménopause, avec un âge moyen au diagnostic de 68 ans. Or il semble que les femmes ménopausées présentant des métrorragies ne consultent pas systématiquement pour cela, ou trop tardivement. L’objectif principal de cette étude était d’explorer le parcours de soins de ces femmes : délai de consultation, part des femmes qui consultent de leur propre initiative et celles qui ne le font pas. Les objectifs secondaires étaient de déterminer les facteurs influençant ces deux critères de jugements principaux.

Matériel et méthode. Il s’agissait d’une étude quantitative, descriptive et observationnelle. Les femmes de plus de 60 ans, présentant ou ayant présenté des métrorragies étaient interrogées par questionnaire anonyme, lors de leur échographie pelvienne ou consultation, en Maine-et-Loire et en Mayenne.

Résultats. 5 centres de gynécologie, 4 de radiologie, 6 gynécologues libéraux, et 3 médecins généralistes ont participé. Sur 84 questionnaires rendus, 74 étaient exploitables. 55 femmes consultaient de leur propre initiative en moins de 3 mois, et 9 en plus d’1 an. Les métrorragies de 10 femmes étaient découvertes dans d’autres circonstances par le médecin, notamment grâce aux équipes soignantes. Les femmes ayant un FCV de moins de 3 ans, consultaient davantage de leur propre initiative. Celles ayant déjà réalisé une mammographie et celles exprimant la peur d’avoir une maladie grave consultaient plus rapidement. Ce constat était retrouvé chez 43 femmes n’ayant pas reçu de conseil d’aller consulter de la part de leur entourage. Ces 43 femmes avaient plus fréquemment au moins un frottis ou une mammographie, versus les 31 autres femmes de l’étude.

Conclusion. La majorité des femmes ménopausées consultait en moins de 3 mois lorsqu’elles présentaient des métrorragies. Il s’agit donc de repérer les femmes qui tardent à consulter ou ne le font pas. Ainsi, le médecin généraliste pourrait intégrer dans son interrogatoire systématique la question des métrorragies pour toutes les patientes ménopausées. De plus, la communication entre équipes soignantes et médecin traitant est à renforcer, tout comme le suivi des examens de dépistage recommandés.

Résumé en anglais

Introduction. Endometrial cancer is the most frequent cancer of women’s genital organs in France. The diagnosis is made at 95% on peri or postmenopausal bleedings, with an average age of 68 years at the time of diagnosis. But it seems that menopausal women presenting metrorrhagia don’t always see a doctor about it, or they do too late. The main objective of this study was to explore those women’s health care pathway : average time before consultation, proportion of women who consult on their own initiative, and of women who don’t. The secondary objectives were to determine the factors influencing those two main judgment criterions.

Material and method. It was a quantitative, descriptive and observational study. Women over 60, presenting metrorrhagia, were asked to answer an anonymous questionnaire, during their pelvic ultrasound or their consultation, in Maine-et-Loire and Mayenne.

Résults. 5 gynecology centers, 4 radiology centers, 6 private practice gynecologists, and 3 general practitioners participated in the study. 74 out of the 84 returned questionnaires were usable. 55 women consulted on their own initiative in less than 3 months, and 9 in more than 1 year. Metrorrhagia of 10 women were discovered by the doctor on other occasions, including through nursing staffs. Women having a smear test dating less than 3 years, consulted more on their own initiative. Women already having one mammography, and those expressing fear of having a serious disease, consulted a doctor faster. The same observation was made about 43 women who weren’t advised to consulte by their entourage. Those 43 women had at least a smear test or mammography more frequently, versus the other 31 women of the study.

Conclusion. Most menopausal women consulted a doctor in less than 3 months when they presented metrorrhagia. Then, we have to detect women who delay seeing a doctor or who don’t see one. In this way, the general practitioner could include in his automatic examination the question about metrorrhagia for all menopausal women. Moreover, we have to accentuate the communication between nursing staffs and general practitioners, as well as improve follow-up to recommended screeening tests.

Année
2018
Année de soutenance
2018-05-31
Nombre de pages
56
Type de dépôt
Thèse d'exercice : Médecine
Langue de publication
Français
Éditeur
Université Angers
Lieu d'édition
Angers
Citation Key
dune8543
URL
http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20137898/2018MCEM8543/fichier/8543F.pdf
Libellé de l'étape
THESE MEDECINE GENERALE
Bac+
9
Publication du contenu
Libellé de l'UFR
UFR médecine
Libellé du diplôme
Diplôme d'État de docteur en médecine
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