Place du travail dans la prise en charge de patients présentant un trouble de l'usage sévère de substances psychoactives
Titre | Place du travail dans la prise en charge de patients présentant un trouble de l'usage sévère de substances psychoactives |
Type | Thèse d'exercice : Médecine |
Auteurs | Faligot de la Bouvrie Anne-Sophie |
Directeurs | Dano Corinne |
Année | 2018 |
URL | http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20137804/2018MDETR8528/fichier/8528F.pdf |
Mots-clés | addiction, médecin du travail, substances psychoactives, travail, trouble de l’usage |
Résumé | En France, 20 millions de personnes seraient concernés par des conduites addictives. Les études retrouvent une plus faible proportion de consommateurs de substances psychoactives (SPA) chez les personnes ayant un emploi, comparativement aux demandeurs d’emploi. Notre étude avait pour objectif d’étudier les ressentis concernant le travail des patients ayant des troubles de l’usage sévère de SPA et d’évaluer le lien entre les consommations de SPA et le travail. Nous avons réalisé une étude descriptive entre décembre 2017 et mars 2018 auprès de 69 patients hospitalisés en soins de suite et réadaptation addictologique (SSRA) ou en hospitalisation à temps partiel (HTP) addictologique. Les domaines explorés par un auto-questionnaire étaient les caractéristiques socioprofessionnelles et le profil de consommation, les conséquences éventuelles de l’addiction sur le travail et les perspectives professionnelles. Les conditions de travail étaient questionnées de façon objective et subjective. Les patients de notre étude sont insérés professionnellement. Même lorsqu’ils ne se considèrent pas à un poste de sûreté/sécurité, ils estiment que leur travail exige un fort niveau de vigilance. Le stress ressenti (46%) et la charge de travail (60%) sont importants. Le sentiment de reconnaissance est faible ou modéré (74%) mais les patients se sentent utiles dans leur travail (60%). Ils ont peu de difficultés relationnelles, mais lorsque celles-ci sont présentes, elles participent à l’augmentation des consommations de SPA pour 76%. La consommation principale est l’alcool, à visée anxiolytique, surtout en soirée hors travail mais aussi en milieu professionnel pour 62%. L’impact des consommations sur le travail est ressenti par 81%. Le stress au travail est le facteur professionnel pathogène principal. La place à tenir au travail (68%) et la satisfaction au travail (60%) ont une influence protectrice sur les consommations. Le travail est aidant pour 26%. Les attentes envers le travail sont importantes. Les patients ont une envie forte de reprise du travail à l’issue des soins. Cette étude confirme la nécessité de tenir compte du travail dans l’accompagnement des personnes souffrant d’un trouble de l’usage sévère de SPA. Le maintien au poste de travail devrait être questionné en lien avec le médecin du travail. |
Résumé en anglais | In France, 20 million people are affected by addictive behaviors. Studies find a lower proportion of psychoactive substance users among employed people compared to jobseekers. Our study aimed to study the feelings about the work of patients with disorders of severe use of of psychoactive substance and to evaluate the link between consumption of psychoactive substance and work. We conducted a descriptive study between December 2017 and March 2018 among 69 patients hospitalized in follow-up care and addictological rehabilitation or addictological part-time hospitalization. The areas explored by a self-questionnaire were socio-occupational characteristics and the consumption profile, the possible consequences of addiction on work and career prospects. Working conditions were questioned objectively and subjectively. The patients in our study are professionally employed. Even when they do not consider themselves in a safety / security position, they feel that their work requires a high level of vigilance. The stress felt (46%) and the workload (60%) are important. The feeling of recognition is low or moderate (74%) but patients feel useful in their work (60%). They have few relationship difficulties, but when they are present, they increase their consumption of psychoactive substance (76%). The main consumption is alcohol, aiming anxiolytic, especially in the evening off work but also in the workplace (62%). The impact of consumption on work is felt by 81% of those tested. Work stress is the main occupational pathogen. Work place (68%) and job satisfaction (60%) have a protective influence on consumption. The work is helping for 26% to reduce or stop consumption. Expectations for work are important. Patients have a strong desire to return to work after care. This study confirms the need to take into account the work in the accompaniment of people suffering from a disorder of the severe use of psychoactive substance. To continue at the place of work should be consulted with the occupational doctor. |
Langue de rédaction | Français |
Nb pages | 72 |
Diplôme | Diplôme d'État de docteur en médecine |
Date de soutenance | 2018-04-17 |
Editeur | Université Angers |
Place Published | Angers |
Libellé UFR | UFR médecine |
Numéro national | 2018ANGE033M |